Il était logique de penser, pour la réalisation du fameux pantacle, présent en 1954 chez Jeanne Guesdon, à une création d'Anne d'Osmont (à différencier d'Anne d'Osmond...) qui a beaucoup communiqué sur le sujet, mais ce n'était définitivement pas possible car elle avait quitté le plan terrestre en 1953...
Anne d'Osmont avait une haute aspiration pour le monde cosmique et une facilité d'accès au monde invisible, lequel tourne souvent trop d'esprits vers le bas astral.
Ce n'était pas le cas pour Anne d'Osmont qui savait accéder aux informations ponctuellement utiles de ce bas monde en conservant l'indispensable détachement.
Lorsqu'elle pouvait partager ses expériences, avec un rare interlocuteur réceptif, elle le faisait en conservant ce même détachement et elle s'exprimait avec profondeur, simplicité, humour et une impressionnante vivacité d'esprit...
Elle connaissait bien le monde des mystiques parisiens et elle avait rencontré chez Stanislas de Guaïta, Charles Barlet (1838-1921) qu'elle appréciait tout particulièrement.
Elle n'hésitait pas à dire qu'elle lui devait plus qu'à tout autre dans le domaine des sciences occultes et en connaisseuse elle ajoutait avec malice:
Il n'exista jamais dans le milieu un homme moins charlatan...
Elle l'appelait d'ailleurs Maître Barlet...
Elle connaissait aussi, naturellement, Joséphin Péladan...
Elle raconte qu'un jour de pluie, elle avait aperçu le Sâr, avec sa grande barbe noire, déambulant dans un accoutrement blanc avec un pourpoint et des chaussures médiévales...
Prise d'un fou rire, elle avait pénétré dans la première porte cochère ouverte pour ne pas le rencontrer.
Elle avait alors fait connaissance du concierge de l'Odéon qui était tout surpris.
Par gestes, elle lui avait fait signe d'aller voir dehors car elle riait tellement qu'elle était incapable de prononcer un mot.
Le concierge avait obéi et était revenu à son tour avec le fou rire et ils partagèrent ensemble ce grand moment...