Cagliostro, qui connut emprisonnement et évasions ressemblait curieusement sur le plan physique à un célèbre contemporain...
Notons que Spencer Lewis ne l'a pas mentionné une seule fois dans sa vulgarisation du rosicrucianisme, mais lorsque Ralph Lewis a éprouvé le besoin de gonfler le 12e degré avec environ 200 monographies supplémentaires composées des Noces Chymiques de Valentin Andreae, de notes diverses sur les Templiers ou le Martinisme, il a ajouté également une cinquantaine de monographies issues d'un roman hagiographique sur Cagliostro à Paris suggérant, en quelque sorte, que Cagliostro, le bon, était perpétuellement sali par Balsamo, le méchant...
A l'époque de Gaborria, Cagliostro était parvenu à mettre en place à Lille un Conseil Hiéroglyphique pour canaliser son influence au sein des loges maçonniques.
La Loge de Philalèthes, en particulier, qui détenait une précieuse bibliothèque, était une cible et, pour se laisser régénérer par l'inspiration du "Grand Maître Inconnu", elle devait la livrer aux flammes...
Naturellement, Gaborria, le bibliothécaire n'approuvait pas le projet...
Quelques notes de lui sont assez parlantes:
" ...Autant la fourberie et l'hypocrisie de Cagliostro ne m'inspirait que du mépris. Et pourtant son charlatanisme effronté avait pris une telle emprise qu'il était parvenu à s'associer pour fournir à ses prétendues expériences mystiques et philosophales, quelques hommes estimables."
et il précisait:
"comme la Sagesse Triomphante de Lyon, première du rite égyptien"
ou encore:
"Telle était l'absurdité de quelques h. Que ce hiérophante était à leurs yeux un nouveau prophète, possesseur des mystères les plus cachés."