Ce vieux sceau évoque une formule latine "ad augusta per angusta" que l'on traduit généralement par "Vers le sommet par des chemins étroits", avec le sens que la gloire n'est pas d'un accès facile. Cette devise se retrouve chez les conjurés d'Hernani, la pièce de Victor Hugo et elle est devenue en 1982 la devise de la DGSE...
Mais les Habitués ne manqueront pas de ressentir dans cette mystérieuse estampille, l'invitation à capter quelque chose d’ésotérique, un peu plus loin que l'apparence...
D'abord le terme de "gloire" semble une approche profane, car "augusta" véhicule davantage les idées de sainteté, de consécration, de vénération qui pourront ou non susciter la gloire...
Il s'agit donc d'un état caractérisant l'accès à une forme de maîtrise, une sorte de détachement de certaines charges.
Les rosicruciens utilisent pour cela le terme latin d'Adeptus Exemptus qui caractérise le 7e degré du Temple.
Le terme "angusta" (qui crée avec augusta, une "paronomase") évoque un angle aigu, un chemin resserré, une voie étroite, voire un détroit, certains parleraient même de tunnel...
L'idée plus précise serait de libérer son cœur de certaines charges et de trouver cette ouverture cosmique permettant la faculté de projection de la conscience déconditionnée au lieu de la conserver prisonnière de son ego...
Notons que le rosicrucianisme n'emploie pas la formulation new-âgeuse de "voyage astral" qui aboutit à des comportements erronés, déviants et illusoires, lorsqu'on ne devient pas le jouet de certains égrégores...
Chacun aura remarqué la forme discrète de cœur de cette touffe herbeuse d'où se dégage la rose.

L'ensemble a une certaine ressemblance avec le symbole du 7e Degré du Temple de la tradition rosicrucienne tel que Jeanne Guesdon le transmettait en France dans les années 50.
La représentation de Spencer Lewis était davantage un entonnoir surmontant un cœur montrant bien que celui-ci peut accueillir. Il lui restera à apprendre assez rapidement à ses dépens qu'il ne faut pas "ramasser"...
