Cette vue du Rocher des Vierges nous invite à creuser davantage l'histoire d'Albane et Berthe les deux sœurs de Saint Fulcran.
Les deux sœurs étaient extrêmement belles. Et Lewis, dans la "Cromaat D" (voir version française du Bistrot) insiste sur ce détail comme si, entre les lignes, il évoquait la beauté d'une tradition disparue...
"La beauté de cette époque n’était pas du standard d'aujourd’hui. Ces filles étaient françaises, de type romain et non parisien. Il y figure qu’elles avaient le menton, les lèvres, le nez et le front d’une beauté modèle que nous voyons sur de rares peintures de vieux maîtres; c’était le plus haut type des charmes latins aujourd’hui quasiment éteints."
Au fait, les noms d'Albane (la blanche) et Berthe (la brillante) évoquent 2 aspects complémentaires des deux polarités que sont la Force Vitale et l'Esprit: l'Esprit permettant à la Force Vitale de s'exprimer car la vie a besoin de la matière pour se manifester.
Et les Chercheurs de Lumière découvrent vite que la Force Vitale comme l'Esprit se heurtent à une quantité de charges qui ne rêvent que de dégrader ce qui provient de sources pures...
"En plus de leurs charmes, elles étaient riches. Des propriétés considérables leur avaient été données par leur père, et comme cela couvrait un grand et prospère territoire, il y avait toujours parmi leurs admirateurs ceux qui cherchaient à obtenir cette possession par le mariage.
"Et ainsi les deux sœurs furent finalement fiancées à deux frères, MM. Jean et Pierre De Almond.
On sait peu de choses sur eux, excepté qu’ils étaient galants, romantiques dans leurs chansons et ardents dans leur amour apparemment sincère pour les deux filles.
Ils n’étaient pas de naissance noble, mais « rusés comme des renards et diligents dans leur aspirante force d’âme ».
Toujours ensemble, toujours intoxiqués de plans pour vaincre des royaumes de part leurs pouvoirs, et se tenant toujours à part des autres galants du jour, il était peu étonnant qu’ils soient considérés comme des personnages suspects.
« La paire du Démon » était leur surnom commun ; et « Frères du Diable » semble être la description la plus proche de Jean et Pierre de Almond car plusieurs n’ont-ils pas vu, dans les montagnes près de LA ROQUE SAINTE MARGUERITE, des feux de minuit d’un rouge brillant ? Et n’y avait-il pas là des conférences et des signaux suivis d’effets terribles par la guerre et la peste ?"
Naturellement nous reconnaissons, dans ces 2 frères, le désir de s'emparer du "royaume d'Osiris" et "les feux de minuit d'un rouge brillant" des détails qui caractérisent ce que la tradition héliopolitaine nommerait des "hommes de Seth".
Le nom de Almond pourrait être approfondi...
C'est un nouveau sujet riche... Il y a d'abord "de l'amande" c'est le sens de "Almond" en ancien français qui pourrait nous évoquer la coque séthienne du sarcophage d'Osiris...
Pierre de Almond, certains pourraient reconnaître en lui le personnage de Pierre d'Aumont de la tradition maçonnique car il est lié aux "affaires d'Ecosse", au 4e degré des "Maître Ecossais", au mot de passe "Notuma" qui lui est dédié car c'est l'anagramme de Aumont et enfin à cette idée générale de "vengeance templière".
Faut-il se consacrer à cette vengeance ou passer outre avec cette formule de Willermoz "Meliora praesumo" (ne présumer que le meilleur)?
Comme on le voit chaque tentative d'explication débouche sur de vertigineuses perspectives et à l'évidence nous ne sommes pas au bout de nos peines!