Cela semble toujours surprenant de voir affirmer avec autorité qu'une anecdote ou une légende récupérée ci-et là est considérée comme une légende rosicrucienne.

C'est même parfois insupportable pour ceux qui s'attachent à limiter la Rose+Croix à "un ordre hermétiste chrétien légendaire, qui apparaît au XVIIe siècle en Allemagne"!

Alors, en toute objectivité comment reconnaître la Rose+Croix dans ses œuvres?

Il y a d'abord ces personnages hors normes, parfois controversés, parfois récupérés comme le Saint Fulcran évoqué dans le précédent message.  

Mais ce n'est pas tout...

Il gravite autour d'eux une curieuse incarnation de l'enseignement rosicrucien sous une forme d'allégories, ou d'histoires merveilleuses qu'un cerveau humain paraît totalement incapable d'élaborer tout seul mais qui semble surgir tout naturellement comme si une divine intention avait tout pensé, tout prévu, tout calculé avant de présenter les "choses" avec une discrétion qui ne heurtera jamais de front l'opposant borné et hermétique, qui ne veut pas que ces "choses-là" soient!

Et tout cela suscite cette fascination silencieuse qu'éprouvent les éternels "Habitués du Bistrot"...

Ainsi nous avons déjà éprouvé le certain rayonnement issu de la Lumière que dégageait Saint Fulcran...

Aujourd'hui nous allons évoquer ses deux sœurs qui se prénommaient Albane et Berthe.

Le dessin d'archive ci-dessus représente les ruines du château dans lequel les deux sœurs vécurent. Il s'agit vraisemblablement d'une œuvre de Spencer Lewis.

Et les deux rochers, laissant passer la lumière au milieu, représentent une autre face du site sur lequel fut construit le château.

L'ensemble qui prend le nom de "Rocher", de "Roc" ou de "Pech" des "Deux Vierges", ou des "deux Sœurs" appartient à la Commune de Saint Saturnin de Lucian à 44km au Nord-Est de Montpellier.

Tout cela peut sembler banal, mais certains signes sont pourtant frappants... 

Lucian évoque "lux", la Lumière, Saturnin fait référence à Saturne, sa capacité à structurer et sa noirceur, assez marquée par les deux roches, qui s'associent facilement aux deux sœurs, et leurs noms d'Albane et de Berthe semblent vouloir indiquer les fameuses polarité A et B du rosicrucianisme qui expriment A, la Force Vitale issue du Cosmique, et B, la force de cohésion amoureuse de l'Esprit. Lumière, Vie, Amour, le triangle sacré des rosicruciens... Coïncidences? Peut-être...

(à suivre... )