De nos jours l'usage veut que les Réaux-Croix caractérisent la mouvance de Martines de Pascually que l'on retrouve chez les "Elus-Coens" et que les Rose+Croix caractérisent chez les Francs-Maçons ceux qui ont atteint le 18e degré du REAA (Rite Ecossais Ancien Accepté).
Dans la mouvance rosicrucienne new-âge le terme Rose+Croix concerne des êtres au sommet de la hiérarchie humaine...
Mais c'est une approche récente du sujet car jamais une être avancé se prétendra être Rose+Croix.... Et par conséquent l'usage de ce terme provient forcément d'une bouche ou d'une approche profane du sujet!
Effectivement Spencer Lewis n'utilisait pas ce terme mais celui de "Rosicrucian' pour parler d'un véritable étudiant avancé du rosicrucianisme par opposition aux simples étudiants de son organisation qu'il qualifiait de "respected members".
Jean Baptiste Willermoz (portrait ci-dessus) faisait parfois suivre sa signature de R+. Il donne dans une lettre adressée au Prince de Hesse d'intéressants détails sur cette différence au 18e siècle. Les précisions entre parenthèses proviennent du Bistrot.
"Ce (R+) n'est pas Rose-Croix mais Réau-Croix. J'admet beaucoup des connaissances des Roses-Croix mais leur base est toute de nature temporelle; ils n'opèrent que sur la matière mixte, c'est à dire mélangée du spirituel et du matériel et ont par conséquent des résultats plus apparents (de nature alchimique) que ceux des Réaux-Croix qui n'opèrent que sur le spirituel temporel et dont les résultats se présentent sous forme de hiéroglyphes.(...)
"Pasqually (l'initiateur de Willermoz) devait revenir en France quand il mourut. (...)
"J'ai été établi pour conserver le dépôt qui m'a été confié, et plusieurs, par mon ministère, ont eu des signes certains que la route que je leur traçais était sûre et moi-même j'en ai reçu quelques fois des signes si positifs, si évidents, si convaincants que je ne puis douter de la vérité de ces principes."