Un Chercheur de Lumière de la Renaissance en voyant le sigle Aldus (ci-dessus) était intrigué...
La déduction que Aldus revenait à l'imprimeur de Venise Aldo Manuce était assez évidente, mais si les capacités d'induction étaient éveillées, le Chercheur pouvait associer l'ancre à la liaison entre la terre et le ciel (de nos jours, nous dirions le "cosmique").
L'ancre était un concept matériel abstrait et figé, tandis que le dauphin était lui, un concept vivant...
En latin le dauphin était "Delphis" et ramenait discrètement à la ville de Delphes que l'on venait visiter de loin pour consulter sa fameuse Pythie ("Πυθία", pythia en grec) mais que l'on nommait précisément Δελϕίς (Delphis), la dauphine...
La Pythie, de par sa capacité à exprimer les oracles d'Apollon (la Lumière) était un bel exemple de Mysticisme au Féminin...
L'ancre comportait un anneau, sur lequel Aldo Manuce insistait lourdement parfois (voir le dessin de l'ancre et du dauphin dans le Songe de Poliphile).
Cet anneau exprimait un cercle...
Un cercle qui pouvait évoquer une fraternité d'initiés autour d'Aldo Manuce...
Et une authentique fraternité d'initiés en activité devait forcément perpétuer une initiation...
Notre Chercheur de Lumière pouvait encore remarquer un curieux détail chez cet imprimeur...
Un imprimeur imprime avec de l'encre, or il existe une curieuse relation entre encre et ancre...
En français les deux orthographes ont switché depuis les Templiers...
Ainsi, l'ancre des bateaux s'écrivait "encre" en ancien français, bien que le mot provienne du grec άγκυρα (aïkoura) qui exprime le double crochet, tandis que l'encre d'imprimerie s'écrivait alors "ancre" du grec εγκαυστική (eïkanstiké) l'encaustique...
C'est comme si il y avait une étrange liaison entre les deux concept: l'écriture permet d'ancrer un texte sur du papier, et l'ancre qui cherche à s'accrocher commence par écrire sur le fond des mers...
Tout cela incitait le Chercheur à en savoir davantage en écrivant ou en cherchant une occasion d'aller jeter son ancre à Venise...
Mais ce n'était pas tout car, entre temps, une autre piste s'ouvrait pour lui avec la formule "festina tarde" qui se substituait parfois à la formule de l'empereur Auguste "festina lente"...