Dans ce livre de 1930, écrit par Renée de Brimont, au style gentiment démodé, Belle Rose, une amie d'Angélique, l'épouse de Pasqually est amoureuse pour sa part de Louis Claude de Saint Martin...
extraits:
"Dom Martinez de Paschâlis (il signait à la française Pasqually de la Tour), avec son accent d'étranger et ses manières nobles, ne manquait point d'agrément, d'intérêt surtout. Il se livrait à des recherches fort secrètes, professait, disait-on, la théurgie d'après les enseignements de la kabbale chrétienne, cherchait à fonder une loge d'initiés
"Dès lors la brune Angélique en fille à la fois chichement dotée et mariée modestement, se montra partagée entre une admiration béate pour son savant époux et l'ennui que lui causaient les soins parcimonieux du ménage. De sang créole par sa mère, frivole et nonchalente, elle avait grandi à Saint-Domingue et soupirait, en évoquant le ciel des Antilles, une existence naguère aisée..."(...)
"Monsieur de Saint Martin ne goûte qu'une faible part de plaisirs du monde; il s'y prête un instant avec l'abandon d'un homme qui n'eut point à parvenir et qui ne saurait éprouver de gène en la meilleure des compagnies, et tout aussitôt il s'en évade. Nous parlions de ses débuts dans la magistrature. "Je n'y entrai, m'avoua t-il, que pour obéir à mon père et non sans retenir d'amères larmes. Je n'ai jamais pu démêler qui, dans une cause jugée avait gagné ou perdu son procès."...)
"Claude de Saint Martin l'aborda; il tenait une rose à l'instant cueillie, il déposa la fleur sur ses genoux. Et du frôlement de leurs doigts, elle gardait le souvenir sensible."(...)
"Quand Rose fermait les yeux, le visage grave du lieutenant de Saint-Martin s'imposait à elle, un visage dont l'inépuisable clarté se voilait, irritante et qu'elle interrogeait en vain..."(...)
- "Tire t'on des biens de la philosophie ? Sornettes et turlutaines mon enfant... Monsieur Destac viendra nous voir demain. L'idée d'en faire un gendre me plait. M'entendez vous? Un gendre... Oui, bien car il est grand temps de vous en aviser et ma patience vient à terme."(...)