Un précédent message du Bistrot (une note privée de Louis-Claude de Saint Martin) promettait au moins une suite...
Une première recherche concerne le Dictionnaire de Trévoux.

Heureuse coïncidence, Jean Pruvost, le spécialiste français des dictionnaires était précisément de passage à Trévoux, vendredi 25 mai 2018, à la Médiathèque "La Passerelle", pour une conférence sur le sujet.
A cette occasion, il a affirmé en connaisseur que la première édition (1721) du dictionnaire de Trévoux était directement inspirée du dictionnaire de Furetière (première édition en 1684).
Il apparaît que Furetière (1619-1688) avait plutôt le soutien du roi alors que le dictionnaire de l'Académie (avec Diderot et D'Alembert) qui ne parût qu'en 1694 avait celui de Richelieu et que Furetière, appartenant à l'Académie, avait un conflit d'intérêt...
Autre paramètre: le Furetière était imprimé par les protestants hollandais et constituait pour eux une manne financière. La parution du dictionnaire édité par les jésuites de Trévoux signifiait une volonté de récupération de cette source financière par les catholiques.
Enfin, la mention concernant les rituels des Chanoinesses de Remiremont surgit, sans que l'on sache qui en est l'auteur, non pas dans la 7e édition de 1771 du Dictionnaire de Trévoux mais dans la 5e édition de 1753 alors qu'elle était absente en 1743 ce que montre l'image ci-dessus.
Et pour anticiper sur la question que les Buveurs invétérés du Bistrot ne manquent pas de se poser: en 1753, Églé de Vallières, le futur agent inconnu, était déjà une grande fille de 22 ans mais sans doute trop jeune pour avoir joué le moindre rôle dans le dictionnaire de Trévoux.