"Pendant plusieurs semaines les nouveaux membres reçoivent d'un Maître, spécialement désigné par sa haute compétence, des communications personnelles et privées.
"Le Maître analyse attentivement les besoins et les possibilités du nouveau membre et lui enseigne les lois et les principes fondamentaux de la nature qui permettront à l'étudiant de se qualifier très rapidement et de la manière la plus parfaite qui soit.
"Ces enseignements sont donnés sous forme de Mandamus secrets, de leçons, d'entretiens et de documents divers envoyés de manière privée sous pli cacheté."
Derrière cette adaptation par Ralph Lewis d'un texte initial de Spencer Lewis les Habitués du Bistrot sont invités à décoder un message ésotérique...
En réalité, Spencer Lewis raconte le fonctionnement de son organisation exotérique pour familiariser son lecteur avec le fonctionnement du rosicrucianisme authentique avec lequel le chercheur aura directement affaire à un certain stade de son développement.
Le texte comportait donc deux niveaux de lecture... Il y avait, pour le plus grand nombre, celui qui correspondait à une organisation physique et celui qui suggérait le fonctionnement de la Rose+Croix invisible.
Le "nouveau membre" est précisément le chercheur qui, sans le savoir encore, est sélectionné pour bénéficier de "communications personnelles et privées" sous la responsabilité non pas d'un service administratif, mais d'un Maître cosmiquement délégué.
"Les besoins du nouveau membre" découlent naturellement de difficultés égotiques propres à chacun qui ne sont pas encore tout à fait surmontées.
Et si les "mandamus" dans l'organisation lewissienne étaient des brochures préliminaires imprimées, cela change avec l'organisation cosmique en revêtant l'aspect de documents ou de messages strictement personnalisés et privés qui parviennent mystérieusement à l'étudiant.
Ainsi, le Maître demande à la fois à l'élève et au Cosmique ce que l'élève n'est pas encore en état de demander lui-même, vu qu'à son stade de développement, il ne sait pas véritablement ce qu'il doit faire, ce dont il a réellement besoin, ni comment le demander.
Ce terme de "mandamus" dérive de la formule latine "mando", c'est à dire "je demande"...