A Lyon, 59 ans après la découverte discrète en 1959 des Arêtes de Poisson, les archéologues officiels de la ville s'exprimaient hier devant les caméras du 20h de Tf1 de Gilles Bouleau.
Ces mystérieux souterrains étaient datés auparavant du 16e siècle et dépourvus d'intérêt, mais désormais ils sont considérés comme "de mystérieuses galeries antiques" et "après quelques nuits blanches" l'archéologue officiel avoue que c'est devenu "l'enquête du siècle".
L'enquête commence bizarrement: l'archéologue révèle l'utilisation du Carbone 14 pour la datation... Mais pourquoi avoir utilisé cette méthode d'appoint qui nécessite toujours des correctifs importants (la "calibration") alors que les spécialistes ne savent pratiquement rien de la calibration du Carbone 14 à 30m sous terre, là où les rayons issus du cosmos ne régénèrent pas le Carbone 14 comme en surface? Un nouveau mystère...
Toutefois le feu vert fut donné pour détruire une partie des arêtes lors de la percée du second tunnel de la Croix+Rousse, le "Tunnel Modes Doux", avec 535 tirs d'explosifs effectués à partir de novembre 2010 qui furent modérément appréciés au dessus par les habitants de la colline...
Ce serait donc les romains de Lugdunum (la colline de Fourvière, en face sur l'autre rive de la Saône) qui seraient venus creuser, dans les hauteurs du Rhône, "un kilomètre de souterrains en arêtes de poisson" et à 30m de profondeur sous la ville gauloise de Condate?
La responsable ajoute "leur but nous échappe"...
Ce n'est donc pas aujourd'hui que l'on saura pourquoi ces fous de "romains" employaient une si curieuse main d'œuvre.
Ça ne s'invente pas: un étrange passage de la vidéo évoque la possibilité qu'un "enfant préhistorique" ait laissé des traces de doigts dans l'enduit à la chaux.
Après tout cela, qui oserait encore demander aux spécialistes dans quel but ces "romains" seraient allés chercher des pierres rouges du Beaujolais à 70km pour construire les arêtes alors qu'il leur était si facile de trouver à proximité les fameuses pierres dorées?
Autre détail: un possible ruissellement est évoqué dans les arêtes, or un radier est précisément prévu pour éviter ce ruissellement. En revanche le radier ne pouvait rien face à la montée des eaux du Rhône consécutive à la mise en service du Barrage de Pierre Bénite au sud de Lyon en 1969.
La photo montre précisément sous les pieds du guide le radier permettant de maintenir les arêtes au sec!
Pour les chercheurs de l'émission, il s'agit du 20h de Tf1 du 22 janvier 2018 et les arêtes de poissons étaient évoquées à 20h58.
A sa façon, le Bistrot avait déjà retracé le sujet dans quelques messages commençant (ici).