Cette Rose+Croix entre les branches d'un compas surmonte un arc permettant de mesurer l'écartement et aussi d'évoquer la capacité à tracer un cercle.
Les actes et les pensées liées à la réalisation intérieure, personnelle et progressive de la Rose+Croix apparaissent mesurées par le compas.
La clef du symbole véhicule l'idée d'une discrétion qui peut aller jusqu'au secret lorsque l'arc se poursuit et devient un cercle parfait et parfois magique entre les mains d'un "magus".
De plus l'arc devient "arcane" pour véhiculer une connaissance dont un profane ferait mauvais usage!
L'emblème rosicrucien ci-dessus était vraisemblablement utilisé par les premiers rosicruciens de la résurgence du 17e siècle. Il est devenu recherché de nos jours.
On le trouve plus généralement surmontant un pélican nourrissant 7 petits qui expriment l'entité que représente un égrégore maçonnique.
Quitte à composer leur symbole avec une pélican, les rosicruciens auraient sélectionné un pélican n'ayant que 3 petits...
Et entre les mains de compagnons bâtisseurs, la clef de l'arc, se relie naturellement à la clef de l'arche ou "clef de voûte"... La voûte sous laquelle se réunissent bien sûr les initiés... Le monde est petit!
Mais l'idée de réunions privées réservée aux initiés (les rosicruciens diraient: "les initiés du deuxième degré") qui échappent aux tribulations du monde extérieur, pour déguster parfois les bonne barriques de la connaissance, est naturellement très ancienne et toujours liée à une idée d'arche.
Ainsi, il y a l'Arcadie des initiés (pour qui "arc" est un mot de passe), l'Arche de Noé accostant traditionnellement après son déluge (on a les crues du Nil qu'on peut!) sur le mont Ara, devenu Ararat, "l'Arche d'Alliance" du "peuple élu", avec sa shekinah inspirée des rites de l'Ancien Horus de la tradition héliopolitaine, ou encore "l'Arche Royale" des hauts grades maçonniques du 18e siècle, découlant logiquement des mouvances rosicruciennes du siècle précédent.