Ce Tintin (le reporter) avec le nez de Pinocchio (le menteur) est dessiné par le hollandais Milo que nous remercions.
L'artiste est reconnaissable au "M" de la signature.
Le dessin exprime naturellement la difficulté pour un journaliste de rapporter des faits et seulement les faits en se méfiant de ses propres ajouts.
C'est à une difficulté comparable que se heurte celui ou celle qui se donne pour objectif de vulgariser l'œuvre d'un Maître.
Ceux qui ne suivent que le traducteur éprouvent alors bien des difficultés à capter les messages de la source.
Prenons pour exemple le Rosaire d'Or qui concerne relativement peu les occidentaux,
Nous avons Naropa, l'inspirateur d'une lignée qui est logiquement à un niveau supérieur à celui de Marpa, "le traducteur".
Or l'étudiant du Rosaire d'Or n'est pas du tout conscient de cela: il considère simplement que ces deux êtres sont des maîtres suffisamment avancés pour lui et son discernement ne va pas plus loin.
Pourtant le message du "traducteur" détourne toujours l'enseignement par son souci d'exprimer les idées d'une manière forte et tranchée.
Cela s'explique facilement: le Maître du départ est polarisé sur sa propre humilité et la simplicité indispensable qui permettent la connexion harmonieuse à la source cosmique alors que le traducteur est tenté (plus égotiquement et plus inconsciemment) de tirer une autorité du message en sa possession et, circonstance atténuante, il s'ajoute en plus rapidement tout un égrégore de fidèles qu'il faut gérer.
En clair: plus la personne recherche l'adhésion à la source de Lumière plus elle est modeste et plus le message est souple.
Et plus la personne s'éloigne de la source plus elle recherche la cohésion autour d'elle, plus elle est tentée de s'attribuer une autorité injustifiée et plus elle affirme avec force un message dogmatique et déformé...