Jamais, jusqu'à présent, les messages péremptoires d'un bistrotier saoul n'avaient ciblé une tradition bouddhiste...
Avec ce message, ce sera fait...
L'image ci-dessus est un tanka représentant différentes étapes de la vie du fameux Naropa (1016-1100).
En principe, les Habitués ne savent pas encore vraiment qui était Naropa, mais certains qui savent beaucoup peuvent déjà mettre en évidence notre incompétence notoire:
-En effet, on ne doit pas dire "un tanka", mais "une thangka".
Mais poursuivons dans la tradition du Bistrot en récupérant ce Naropa et en montrant par certains détails qu'il était en réalité un Rosicrucien...
Alors que ses parents lui avaient imposé le mariage avec une jeune fille dont le nom commençait par "Vit-mal-là" (certains y voient un signe), en accord avec elle, il la quitta pour entreprendre son Voyage vers l'Est à la recherche de la Lumière.
La légende raconte que son ex changea de nom et devint plus tard un de ses fervents disciples, mais n'anticipons pas...
Donc Naropa entreprit des études mais celles-ci ne firent de lui qu'un "Gardien de la porte Nord"...
Naturellement les buveurs et les buveuses savent que le "Nord" est traditionnellement dans les temples l'endroit le moins éclairé où l'on place ceux qui débutent.
Naropa était devenu un érudit mais cela ne le satisfaisait pas, et une mystérieuse vieille femme le poussa à rechercher un Maître qui aille au fond des choses, "Tilopa, celui qui broie même les petites graines de sésame"...
Naropa entreprit de chercher Tilopa et sa recherche passa par de nombreuses épreuves difficiles et de nombreuses tribulations, mais sans succés, jusqu'au jour où il comprit réellement que cette recherche était plus importante que son incarnation elle-même et qu'elle était à la source de sa vie...
Cet état d'esprit lui donnait enfin accès à ce dont il se trouvait encore ignorant: l'essence des choses.
Tilopa était naturellement son Être intérieur et Naropa était ainsi disposé à passer les épreuves de 12 degrés successifs débouchant sur la maîtrise de 12 symboles dont il est considéré comme impossible de parler des 3 derniers.
Cet enseignement acquis donna naissance à la lignée du "Rosaire d'Or" perpétuant un "Bka brgyud" c'est à dire une "tradition orale", transmise seulement par des "Gyud", des guides authentiques.
Notons que cette "tradition orale" est "sonore" et exige donc un accès à l'Akasha, qui est réputé "le monde des sons".
Nous comprenons qu'il s'agit donc évidemment d'une tradition ésotérique transmise par une lignée immatérielle et qui ne peut naturellement se trouver revendiquée par une organisation, une secte ou un peuple fut-il élu.
Toutefois, les bouddhistes "Kagyupa" (bonnets rouges) revendiquent un enseignement et le "Rosaire d'Or" qui est pour eux la filiation ininterrompue, et composée de hauts responsables, portant généralement ces noms caractéristiques des initiés kagyupa se terminant par "pa", depuis Naropa, avec Marpa (le "traducteur"), son élève Milarepa et la longue lignée des Karmapa.