Les Habitués du Bistrot sont certainement curieux d'en savoir davantage sur le processus qui s'est déclenché dans la vie de Faridadine, alors qu'il avait hérité de la parfumerie de son père et qu'au lieu de continuer à gérer tranquillement l'affaire, il décida de partir dans sa recherche d'une plus grande lumière.
Un jour, sa boutique rutilante avait reçu la visite d'un homme en guenilles.
Curieusement, l'homme s'extasiait bruyamment et avec insistance en appréciant d'une manière dithyrambique l'opulence et le raffinement de chacune des richesses présentes...
Cela semblait abusif au jeune parfumeur qui s'échauffait silencieusement car naturellement il était hors de question que le pauvre homme puisse s'offrir le moindre des produits de la boutique.
Avec son tact commercial le parfumeur suggéra au pauvre homme d'aller apprécier plus loin une autre parfumerie encore plus luxueuse, mais rien n'y faisait: l'homme poursuivait sa bruyante visite en insistant sur la bénédiction de se trouver dans un lieu d'une telle magnificence qu'il était difficile de quitter...
C'en était trop pour le parfumeur qui donna l'ordre à l'opportun de quitter la boutique.
C'est alors que l'homme en guenilles lui répondit:
- "Oh, je n'ai aucune difficulté avec ça, moi je peux partir..."
Le parfumeur digéra la réplique de celui qui était libre de poursuivre sa quête de lumière là où il voulait alors que lui, le parfumeur était le prisonnier de sa richesse...
C'est ainsi que le jeune parfumeur s'engagea sur les traces de l'homme en guenilles...
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