Les rosicruciens connaissent la formulation des fameuses affiches de 1622: " Nous Députés du Collège principal des Frères de la Rose-Croix, faisons séjour visible et invisible en cette ville, par la grâce du Très-Haut, vers lequel se tourne le cœur des Justes. Nous montrons et enseignons à parler sans livres ni marques, à parler toutes sortes de langues des pays où nous voulons être, pour tirer les hommes, nos semblables, d'erreur et de mort."
On parle assez peu de cette faculté de "parler toutes sortes de langues", est-ce une possibilité due au développement hors norme de l'intuition? Si c'est le cas, avant de parler toutes sortes de langues, commence t-on à les intégrer toutes ensemble ou peut-on en intégrer brutalement une seule comme s'il s'agissait d'une réminiscence de vie passée ou s'agit-il plutôt dans ce cas d'une forme de possession?...
Voici ce que déclare le professeur Nick Miller, spécialiste de la maladie à l'université de Newcastle:
«Beaucoup de personnes souffrant du syndrome de l'accent étranger parlent de la perte de leur ancien accent ou langage comme un deuil et comme s'ils avaient perdu une partie d'eux-mêmes. Ils disent qu'une partie de leur personnalité est morte ou perdue.»
C'est ce qui est arrivé il y a quelques mois à Kay Russell (la photo ci-dessus), une anglaise de 49 ans, qui s’est réveillée un matin, à la suite d'une migraine, avec un fort accent français qui contrastait avec son fort accent du Gloucestershire que connaissaient bien ses clients, lesquels, à présent, ne reconnaissent plus sa voix. Cette personne, qui n'est allée dans toute sa vie que 2 fois en France, a expliqué au Guardian comment elle a eu l’impression de perdre une partie d’elle-même...