Ce tableau est une vision de Nicolas Rœrich: "Madonna Laboris".
Il représente un plan psychique de conscience, une cité céleste, dans laquelle la Vierge Marie tend un filin pour accueillir certains êtres fuyant les profondeurs abyssales.
Cette représentation est assez proche de ce à quoi certaines personnes croient au sujet de "Shamballah", une cité réelle ou supposée dans les Himalayas dans laquelle vivent les Maîtres...
Lorque l'on passe sur les affirmations des charlatans de tous poils qui font de Shamballah leur fond de commerce et que l'on demande leur avis sur le sérieux de cette Shamballah à certains mystiques, ceux-ci précisent parfois que Shamballah est également "le nom tibétain du centre psychique au sommet du crane".
Cette réponse est généralement considérée comme une allégorie exprimant que cette Shamballah est un niveau de conscience.
Mais que pensent les Rosicruciens de tout cela demande t-on régulièrement au bistrot...
C'est l'occasion d'attirer l'attention sur un vieil adage rosicrucien qui peut donner sur le sujet non pas la réponse définitive, mais un éclairage instructif:
"Le Rosicrucien est dans le monde mais il n'est pas du monde".
Ne pas être "du monde" signifie que le Rosicrucien est un être libéré des conditionnements du monde, mais le Rosicrucien vit "dans le monde", ce n'est pas un ermite asocial fuyant les turpitudes de la vie.
En effet, s'il est parfois utile d'effectuer une petite retraite solitaire pour se ressourcer, une incarnation entière de retraite n'apporte rien à notre corps psychique: ni connaissance, ni maîtrise...
Il est naturellement plus utile pour notre évolution de connaître les vicissitudes de la vie d'en supporter les angoisses et les tentations et de les surmonter une à une.
Chaque expérience vécue fait évoluer, elle enseigne, disait Spencer Lewis, "d'une part les faiblesses du jugement et de la volonté et d'autre part l'universalité des expériences".
Le fait de rester dans le monde et d'être capable de s'y maintenir avec un niveau élevé de pensée est naturellement plus gratifiant.
Rester dans le monde est donc un plus grand signe de maîtrise que de le fuir pour se complaire de nos propres pensées!
Cela répond donc accessoirement à notre problématique sur Shamballah!
En conséquence, les êtres avancés restent physiquement dans le monde, ils y expérimentent l'Harmonie:
Ils élargissent leur compréhension de la vie, développent avec discernement leur sympathie, affinent leur compassion aux problèmes auxquels leurs semblables sont soumis et introduisent de la gaité dans ce monde de brutes...