Voici un portrait gravé bien connu de Valentin Andreæ (1586-1654). On remarquera les petits anges en bas qui expriment le symbole de la Rose+Croix sous la forme de la croix et de la coupe et en haut on retrouve à plusieurs reprises une représentation bien proche des petits pains de Saint Alban...
Au passage la représentation du haut à droite place la croix aux 4 roses dans une amphore à la fois discrète et énorme, exprimant que la Connaissance Rosicrucienne peut-être déversée.
Naturellement, il n'y a pas marqué en toute lettre sur le front d'Andreae: "je suis rosicrucien et je suis au contact de Francis Bacon qui est l'Imperator et le véritable auteur des Noces Chymiques de Christian Rosenkreutz". Un doute pourra donc toujours subsister dans certains esprits...
Un ressenti éclairé est toujours necessaire pour décoder certaines déclarations de Valentin Andreæ qui se prètent à une double interprétation, comme par exemple: "Je ne quitterai jamais la vraie fraternité chrétienne qui sous la Croix sent la Rose..." Le terme "chrétien" pouvant faire référence à "Jesus Christ" comme à "C.R.C." (Christus Rosæ Crucis).
L'ouvrage "Chymische Hochzeit Christiani Rosenkreutz anno 1459" aurait été "écrit à l'age de 15 ans" par Andreae. Difficile à croire: la maturité d'un adolescent, même très doué permet elle vraiment cette écriture?
Le titre de l'ouvrage que le monde profane traduit par "les Noces Chymiques de Christian Rosenkreutz" pourrait aussi se traduire par les "Noces Alchimiques de Rosenkreutz en monde chrétien", en effet, "christiani" laisse le doute entre un génitif pour exprimer qu'il s'agit du Rosenkreutz des chrétiens ou que Rosenkreutz était simplement prénommé "Christian"...
Pressé de s'expliquer sur l'inspiration des "Noces Chymiques", Valentin Andreae déclara qu'il s'agissait d'un "Ludibrium". Une explication qui satisfit les profanes comme les initiés. En effet "ludibrium" peut se traduire par "canular de potache", "blague" ou encore "farce".
Mais il y a une astuce à comprendre... Lorsqu'ils sont dans un environnement hostile, ou difficile, les rosicruciens utilisent les "ludibria" (pluriel de ludibrium) pour transmettre, sans le dire, la connaissance rosicrucienne. "Ludibrium" peut se traduire par "jeu du pont". "Ludi" a donné "ludique" qui se rapporte au "jeu" en français et "brium" signifie le "pont". Ce pont franchit discrètement les obstacles comme le ferait le canal d'un ivrogne... En effet "Ludibrium" est aussi "ludi ebrium", le jeu de l'ivrogne...
Un message que les buveurs du bistrot ne manquent pas de décoder!