Lorsque l'on prend conscience qu'un récit comporte un sens caché, qu'il est une "allégorie" du grec "ἄλλον ἀγορεύει" (allon agoreuein) littéralement: "d'autre chose parler en public", il convient d'être attentif aux petits détails...
Par exemple, lors de son Voyage vers l'Est, Spencer Lewis mentionne à notre intention un détail: à Montpellier, il descend à l'Hôtel Métropole...
Il est facile, au passage, d'imaginer à quel point, ceux, qui par principe ne veulent pas qu'il y ait quelque chose à voir, fustigent ce type de recherche par leurs plaisanteries...
C'est vrai qu'il est toujours possible qu'il n'y ait rien à voir et il est difficile de mener une enquête sans savoir ce que l'on recherche, mais nous admettrons que ce serait dommage de passer à côté d'une perle laissée à notre intention...
Grâce à l'amabilité de Frater I., un Buveur de Montpellier, nous découvrons cet hôtel, dont nous voyons ci-dessus (avec Google Street) les fenêtres des chambres donnant sur la rue et ci-dessous une vue un peu tronquée de la façade.
L'hôtel est très central, il est situé dans la rue du Clos-René, à 2 minutes de la gare d'une part et de la place de la Comédie d'autre part.
Il fut construit en 1898 par l'architecte Thomas Piétri, sur le modèle des grands Palaces de la Côte d'Azur.
Les chambres furent agencées avec des cheminées, Piétri conçut un jardin d'hiver avec des palmiers, et installa un ascenseur hydraulique, encore en activité.
Il imagina une terrasse intérieure ombragée invisible de l'extérieur et suffisamment grande pour que s'y ajoute bien plus tard une piscine...
Cet hôtel Métropole fut toujours luxueux,
Pour la petite histoire, nous savons qu'en fait Spencer Lewis et son père réalisaient une enquête généalogique pour le milliardaire Nelson Rockefeller soucieux de vérifier ses origines liées à la famille Roquefeuil et tout le déplacement était donc préalablement financé, mais ce détail anecdotique ne fait pas partie de la narration symbolique du voyage d'un Pèlerin vers l'Est...
L'hotel Métropole est rentré dans l'histoire bien après 1909 et le passage de Lewis en accueillant, en permanence entre 1950 et 1952, Hélène de Montenegro, la Reine d'Italie.
Plus tard l'Hôtel Métropole fut acquis par la chaîne Holliday Inn avant d'intégrer il y a tout juste quelques années le groupe Océania.
Donc finalement rien d'exceptionnel du point de vue historique...
Mais en revanche, ce nom de Métropole est intriguant...
"Métropole" suggère l'idée d'une capitale, d'un chef-lieu, en bas latin c'est une capitale provinciale, mais en grec "μητρόπολις" (metropolis) véhicule un sens très particulier...
En effet il y a "polis" qui est la "ville et "métro" qui est le même mot que "mater", et métropole signifie initialement "cité mère".
En Grèce, par exemple, Athènes était la cité mère par rapport à ses colonies.
Mais en connexion avec la femme, la vache, et la "mater" des rosicruciens, nous commençons à entrevoir l'idée...
Nous avions déjà constaté que Montpellier exprime le Mont des Pèlerins, et sous un angle rosicrucien une cité universitaire...
La nouvelle indication suggère donc de trouver la "mater" et la traditionnelle formulation des temples rosicruciens précise son fonctionnement en orientant ses "enfants" vers la Lumière:
-"Mes enfants, tout comme une rivière qui, près de sa source dans la montagne, étincelle davantage encore lorsqu'elle se trouve exposée aux rayons du soleil, de même notre conscience sera illuminée davantage si nous la dirigeons vers la Lumière. Je demande donc solennellement que nous nous consacrions à ce travail en ce Temple sacré."