L'illustre Grand Maître Koutoumi est un personnage incontournable de la Tradition.
Le Bistrot a rassemblé 5 des portraits qui le représentent afin que les Habitués puissent le reconnaître si d'aventure le Grand-Maître cherchait à prendre contact avec eux...
En effet Koutoumi appartient aux hauteurs cosmiques et se trouve donc hors de portée des cercles extérieurs.
Au début du 20e siècle, il laissait entendre qu'il était incarné au cœur des "5 trésors des neiges".
C'est le nom que l'on donne aux 5 sommets du massif himalayen du Kangchenjunga, la "montagne à qui l'on offre des remerciements"...
Le message d'une résidence hors de portée était clair...
Cela veut dire que la majorité des messages le concernant sont de deuxième ou de 3e main et nous parviennent avec une grande souplesse d'interprétation qui ne heurte pas le libre arbitre...
Illustrons cela par une anecdote: un Rosicrucien avancé qui avait une responsabilité de formation au sein de cercles extérieurs racontait dans un sourire: "lorsqu'on entend certaines rosicruciennes, on a l'impression que chez elles c'est Koutoumi qui fait la vaisselle..."
Donc chaque fois que l'on entend parler de Koutoumi, il convient d'être vigilant, de prendre un certain recul amusé et de pas accorder trop de crédits à certaines informations qui circulent car la vérité est le plus souvent détournée et parfois instrumentalisée.
Il convient donc de ressentir Koutoumi, plutôt que de s'attacher à ce que tel ou tel raconte à son sujet.
Et afin d'aider les chercheurs à se détacher des charlatans de main gauche, la Tradition ne transmet que des information partielles au sujet des existences passées de Koutoumi.
Pour mieux cerner la personnalité de Koutoumi, et ressentir davantage ce qu'il est et n'est pas, notons d'abord qu'il est "l'Illuminator", celui qui chapeaute le processus d'illumination des Rosicruciens avancés.
C'est l'occasion de rapporter qu'il fut Pythagore, le Maître de la Science des Nombres.
A ce titre il est important de savoir se détacher de la pseudo "numérologie" moderne qui véhicule beaucoup de superstitions qui naturellement éloignent de l'aura du Grand Maître ceux qui se prennent trop au sérieux et ne sont pas capables d'autodérision.
L'histoire rapporte une intéressante anecdote qui permet de voir "l'Illuminator" en Pythagore.
Un jour, un voyageur éclairé qui vivait la fameuse "transition" qui précède l'illumination fut tout surpris de rencontrer Pythagore en chair et en os et il reconnut en lui celui qui lui apparaissait psychiquement régulièrement.
Le voyageur offrit au Grand-Maître toutes les richesses qu'il portait sur lui en disant qu'à présent qu'il l'avait trouvé, il n'avait pas besoin d'aller plus loin...
Dans une autre vie, Koutoumi fut le fameux pharaon Tothmes III que les rosicruciens lewissiens rattachent aux premières réunions rosicruciennes, lorsque des réunions privées de la Fraternité devinrent un "Ordre" qui conserva traditionnellement depuis cette époque le "Sceau de Tothmes" dont l'usage témoigne de la possibilité magique d'interroger le Grand Maître pour connaître la validité d'un document ou naturellement de prendre quelques distances avec un grotesque contrefacteur.
Il est opportun de mentionner une plus ancienne incarnation, généralement ignorée et partiellement incomprise de nos jours, du Grand Maître Koutoumi: le fameux Melchisedeq, un antique Roi-Prêtre du Trés Haut, c'est à dire, "roi" par le rayonnement de l'Être intérieur, et "prêtre" par se capacité à canaliser sur terre de très hautes vibrations...
On comprend facilement que les ignorants associent son nom d'une manière erronée à une divinité au point de le considérer comme le "Roi du Monde" ou encore le "Logos Planétaire"...
Depuis son époque, les Rosicruciens avancés qui ont traversé la nuit obscure du "tombeau" et qui "sortent au jour", tout comme germe une graine osirienne, deviennent traditionnellement "Prêtres selon Melchisedeq"...
Venons-en à présent aux 5 portraits ci dessus, en principe de haut en bas et de gauche à droite selon l'affichage personnel de chacun...
Celui qui est tout en haut, fut réalisé par Spencer Lewis.
Il est finalement peu connu.
Il doit exprimer remarquablement la personnalité de Koutoumi et il montre bien le vêtement blanc dans lequel le grand-Maître se manifeste parfois.
Au deuxième niveau (normalement à gauche...), nous trouvons l'œuvre du peintre Hermann Schmiechen qui vécut durant la deuxième moitié du 19e siècle.
Il produisit ce tableau en 1884 au cours d'une scéance de médiumnie collective qui est restée historique et à laquelle participaient quelques voyantes et un voyant réunis autour d'Héléna Blavatsky.
Il est raconté que Blavatsky, qui captait mieux que les autres le visage et les messages de Koutoumi, était intervenue en insistant sur une indication utile:
-"Soyez prudent, Schmiechen; ne faites pas le visage trop rond, allongez la silhouette, et notez bien la longue distance entre le nez et les oreilles."
Ce tableau, ainsi qu'un autre, représentant le Maître Moria, fut utilisé longtemps comme référence par les membres de la Théosophie, mais Koutoumi était moins bavard qu'on le disait et il y eu le scandale des fausses lettres de Koutoumi réalisées par William Quan Judge (qui était précisément juriste dans le civil!) lequel voulait "faire parler" le Grand Maître et cela ébranla bénéfiquement les chercheurs de vérité...
Le tableau suivant (le 3e, normalement au milieu à droite) est également attribué à Spencer Lewis et nous le retrouvons, par exemple, dans le Manuel Rosicrucien américain de 1941.
Mais l'auteur serait sans doute à vérifier..., tout comme la raison pour laquelle la personnalité n'est plus tout à fait celle du tableau d'en haut.
Le Maître Koutoumi s'amuse t-il à se cacher?
Est-ce une copie de celui d'en haut, lequel semblerait avoir disparu du circuit?
Le 4e portrait, (en principe en bas à gauche...), nous semble être une photo légèrement surexposée du tableau précédent, c'est le portrait qui était généralement diffusé en France dans les années 60.
Enfin, le 5e portrait (en bas à droite) est une belle œuvre du peintre Nicomedez Gomez, réalisée probablement à partir de la photo précédente, mais le visage arrondi n'est plus vraiment celui de Koutoumi...
Étrangement, c'est cette œuvre de Gomez qui apparaissait en France dans le Manuel Rosicrucien édité en 1969, de la même manière que le portrait de Francis Bacon du même manuel n'était plus celui réalisé par Spencer Lewis, mais une œuvre du peintre français Kerlam.