Reprenons le cas de la Divinité Khnoum et la manière dont Imhotep a mis fin aux périodes de sécheresses en déclanchant l'inondation du Nil.
Nous sommes au temps de la 3e dynastie égyptienne (il y a donc 47 siècles) et le peuple est sombrement empétré dans des rituels sauvages et cruels de sacrifices d'animaux destinés à s'attirer les grâces d'entités douteuses.
Le peuple égyptien a besoin de se structurer sur des bases saines et un nouveau paradigme...
Imhotep est naturellement l'homme de la situation et il s'appuie sur ce que tous les égyptiens connaissent: le travail du potier, pour aider le peuple à bénéficier de la nouvelle part de Lumière à laquelle il a droit.
Sur son tour, le potier, tel Khnoum, est un dieu créateur du monde qu'il façonne en utilisant la bonne terre d'Egypte et une eau pure.
L'œuvre du potier est d'autant plus fragilisée si la terre n'est pas bonne.
Et si l'eau n'est pas pure elle communiquera son mauvais goût à tout ce qui sera mis dans le récipient.
Cette pureté est donc un fondamental...
Naturellement, Khnoum a une intention: le bonheur du peuple et pour y accéder, il façonne les hommes pour leur permettre d'évoluer.
Il dispose du pouvoir de libérer l'eau pure avec son pied, comme un potier lorsqu'il freine son tour et laisse suinter le bol qu'il tourne...
Nous voyons le potier ("KeD"), le pied en avant prêt à arrêter son tour, et maîtrisant symboliquement le sceptre Heka qui exprime la magie de son art.
Il s'agit donc pour le peuple d'adhérer au sens de l'évolution et de s'harmoniser avec Khnoum, le dieu créateur du monde et autour d'un culte populaire basique et inspiré se crée l'égrégore religieux qui façonnera la nation égyptienne...
Imhotep était naturellement l'architecte de canaux d'irrigation garantissant les cultures lorsque l'inondation est perturbée.
Canaliser l'eau pure, c'est s'harmoniser avec Khnoum le créateur du monde...
Cette prise de conscience méritait bien de renvoyer à Khnoum quelques gouttes d'eau toutes imprégnées de pensées de reconnaissance...
La représentation d'en haut montre Khnoum, évoqué symboliquement par un bélier surmonté ou porteur d'une cruche d'eau.
Et nous voyons ci-dessus Khnoum et son épouse Haket, la grenouille portant autour du cou une amulette de protection évoquant le culte rendu à Khnoum.
Notons que les mains de Haket tiennent Ankh, exprimant l'énergie vitale et sa main droite (positive) est dirigée vers Khnoum, tandis que la gauche (négative) est dirigée vers le bas.
Voici la manière d'écrire Khnoum:
La cruche qui ne contient pas forcément de l'eau mais parfois de l'huile ou une eau lustrale est attachée au dieu Khnoum, elle se lit "Khnem" ou "Khnemou", suivent deux compléments phonétiques: la chouette "M" et la spirale "OU", et suit enfin le déterminatif qui est la représentation du dieu Khnoum qui se prononce donc Khnemou.