Une Buveuse du Bistrot utilise régulièrement cette jolie formule en conclusion de ses messages pour indiquer la prise de conscience d'une fraternité.
La Fraternité est un thème qu'il convient d'examiner avec prudence car il se retrouve dans diverses acceptions.
En France, la devise "Liberté, Egalité, Fraternité" s'est imposée depuis la 3ème République (1880), bien qu'elle soit d'ailleurs sousjacente depuis la révolution de 1789.
Mais parfois cette "fraternité" regroupe des idées bien sombres puisqu'elle se manifeste comme une hostilité envers ceux qui n'appartiennent pas à la fraternité.
Le comble étant atteint lorsque cette hostilité envers ceux qui ne pensent pas pareil, se retrouve chez ceux qui la dénoncent...
Mais restons dans l'histoire des résurgences rosicruciennes.
L'esprit de la Fraternité initiale doit affronter tôt ou tard la tentation de constituer un egregore dans lequel la Fraternité incarnée du début, passerait par un stade durant lequel elle se densifierait dans une sorte de complicité autour de vagues idéaux communs substitués à la Lumière.
Avant naturellement que cette complicité n'apparaisse et qu'elle ne dégrade totalement la Mission initiale, les dirigeants éclairés ont naturellement la responsabilité de ne pas prendre de risque et doivent procéder eux mêmes, en conscience, le moment venu, et la Mission accomplie à la "fermeture de la tombe".
Dans ses enseignements rosicruciens, Spencer Lewis insistait naturellement sur la différence entre les deux polarités d'une fraternité que sont la cohésion, et d'adhésion.
L'idée fondamentale se trouve magnifiquement exprimée par la tradition chinoise:
爱情并不是互相凝望,而是朝着同一个方向眺望。
"Fraterniser, ce n'est pas se regarder les uns les autres, mais regarder ensemble dans la même direction."