Ce célèbre médaillon sur le trumeau du portail central de Notre Dame de Paris ne date pas des origines de la cathédrale.
C'est un ajout tardif du 19e siècle par Viollet-le-Duc, le franc-maçon qui restaura l'édifice.
La position assise sur un trône est une vieille caractéristique de la déesse égyptienne Isis dont nous connaissons la jolie formule transmise encore à l'époque médiévale: "aucun mortel n'a soulevé mon voile".
Certains considèrent que le médaillon évoque "Κυϐέλη" (kubélé) que nous nommons Cybèle et qui, à l'époque grecque, relaya Isis.
La déesse est considérée diversement comme la "Grande Déesse Mère", la "Gardienne du Savoir", ou "Notre-Dame d'Alchimie"...
La tête dans le ciel de la déesse exprime naturellement son accés à la "conscience cosmique".
Son sceptre témoigne d'une "royauté".
Les 9 barreaux de l'échelle suggèrent une progression passant par 9 degrés.
Enfin les deux livres que tient sa main droite représentent l'exotérisme (le livre ouvert que tout le monde peut lire) et l'esotérisme (le livre fermé).
L'esotérisme exprime naturellement la connaissance secrète, à laquelle l'initié parvient naturellement par sa quête intérieure.
Evidemment la révélation d'un secret ésotérique ne sert à rien, vu que le secret se défend fondamentalement tout seul en restant hors de la portée de la compréhension de l'ignorant, le "profane" (de "pro fanum"= devant le temple, ce qui caractéristique celui qui n'a pas accés à son temple intérieur.).
Cela n'empêche pas des pseudo initiés de suggérer régulièrement qu'ils font partie d'une aristocratie terrestre détentrice des secrets qu'ils peuvent révéler à ceux qui rejoindront leur temple physique!
Et cela n'empêche pas non plus des profanes de les croire en imaginant naïvement que l'esotérisme révélé deviendra pour eux de l'exotérisme!
Mais ce n'est pas le cas et "révélé" signifie étymologiquement "revoilé": une "révélation" ne fait jamais que remettre un voile...