En l'an 648 de la fondation de Rome (106 avant JC), on parlait déjà de "l'Or de Toulouse".
L'histoire raconte que la ville était alliée de Rome, mais que Toulouse était tombée au mains des Cimbres.
Et le Consul romain Servillus Cepion, qui était soupçonné d'avoir permis la chute de la ville était parvenu à s'en emparer à nouveau.
Il en profita pour la piller et faire main basse sur tous les trésors des temples qui furent placés dans des chariots et convoyés jusqu'à Marseille sous escorte.
Mais Cépion, afin de récupérer le butin à son seul profit, fit tuer ceux qui conduisaient le trésor et s'en empara...
Mais tout ne se passa pas comme prévu et Cepion et ses complices périrent misérablement, ce qui donna naissance à la formule que l'on attribua désormais à tous ceux dont les entreprises ne réussissent pas: "il s'est emparé de l'or de Toulouse".
Naturellement, notre quête ne consiste pas à nous emparer de "l'or de Toulouse" comme un Cépion, mais d'en hériter le plus légitimement possible!
En nous appuyant sur les nombreuses données que le Bistrot a déjà publiées sur le sujet, et en nous appuyant sur la technologie de Google Street View, nous pouvons imaginer que Spencer Lewis a bien quitter l'Hotel Tivolier et remonter la rue de Metz pour se rendre rue de l'Etoile à l'adresse commerciale du photographe.
Certes le photographe était un "profane" mais son adresse "rue de l'Etoile" avait quelque chose d'inspirant...
La manière dont le profane est utilisé comme "factor luminis" fait songer à la 7e lame du tarot, "le chariot"...
Lewis nous donne sans doute cette clef en précisant: "I rode in a carriage", qui a été traduit par: "je me suis déplacé en calèche"...
Comme on le constate, le conducteur du chariot sait diriger son véhicule en utilisant à son avantage les forces contraires comme les deux chevaux dont l'un cherche à aller à gauche et l'autre à droite...
La rue de Metz conduit au Boulevard Lazare Carnot qui est construit à l'emplacement des anciens remparts démolis.
Après avoir pris à gauche le Boulevard Carnot, on découvre la Rue de l'Etoile sur la droite.
Mais comme, a priori, il n'y a rien de particulier à voir dans cette rue, la seule piste consiste à se demander ou à demander quelle est l'origine de cette rue de l'Etoile qui poursuit si bien l'allégorie de la "vache de Montpellier"...
Le nom de l'étoile provient d'un ancien observatoire astronomique situé à proximité...
Cela nous conduit pas très loin, à l'angle du Boulevard Carnot et de la Rue des Remparts Saint-Etienne.
C'est là que, dans une ancienne tour des remparts, un observatoire avait été construit en 1733 par un nommé Garipuy...
Mais la construction des boulevards a conduit à raser le rempart et la tour, ce qui fait qu'il n'en reste rien en 1909...
Lorsqu'en 1761, l'observatoire devait être démoli, Garipuy le transfèra sur le toit de sa propre maison.
Etais-ce une tour de l'ancien rempart intégrée à un immeuble comme celle-ci?
Toujours est il que cela conduit, pas très loin, au 16 rue des Fleurs, à la recherche de la maison de ce Garipuy derrière laquelle se trouvait une tour d'un rempart de l'ancienne fortification romaine...
Mais de nos jours, un immeuble est construit à l'emplacement de la maison de Garipuy avec une plaque installée en 1946...
C'est plus difficile de savoir ce qui était visible en 1909 à cet endroit, lors du passage de Lewis...
Il est facile d'apprendre que l'observatoire fonctionna encore à cet endroit après la mort de Garipuy en 1782, et même beaucoup plus tard...
Mais on apprend aussi qu'avant le passage de Lewis, durant la deuxième moitié du 19e siècle, un immeuble avait déjà été construit au 20 allée Jules Guesde de l'autre côté de la maison de Garipuy...
En juiller 2012 si l'on en croit Google Street, l'Allée Jules Guesde est devenue un vaste chantier de construction...
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Voir aussi: une assiette raconte l'histoire...