Voici aujourd'hui une intéressante problématique psychique dont toute la responsabilité va se reporter sur les nutons sur le compte desquels le folklore local va broder allégrement.
C'est le cas d'un bébé ou d'un jeune enfant en manque affectif qui n'entrevoit pas d'autre solution que de se consoler en pactisant avec une entité. Il faudra ensuite bien des efforts pour décrocher l'entité vampirisante qui pourrait nuire à l'épanouissement de l'enfant, celui-ci ayant beaucoup de peine à distinguer sa personnalité propre de celle de l'entité.
Ce thème pourrait rejoindre le cas évoqué dans le précédent message Angoisse et Rosicrucianisme.
Avec les nutons, l'histoire se transforme en substitution d'enfant... Mais il faut un prétexte à leur intervention:
Un maréchal ferrant avait critiqué la réparation réalisée par les nutons sur une charrue...
Le lendemain, dans le berceau de son fils, à la place du bébé se trouvait un être bizarre et grimaçant...
Ils ont échangé mon enfant se dit la mère...
Une guérisseuse conseille alors de pousser le nuton à révéler sa vraie personnalité et le décider à s'éloigner...
Le nuton peut être attiré par une nouvelle vie dans des œufs fécondés qui deviennent dans les histoires des "coquilles d'œufs avec un petit bâton".
Il exclame alors sa joie en patois picard en s'extasiant devant "casseroles cuisantes et louches mélangeantes" ce qui révèle au grand jour son identité parasite au point que les autres nutons ramènent l'enfant...
Photo du Sentier des Nutons à Libin (Belgique).