Un correspondant, par ailleurs personnalité connue et honorée du prestigieux titre de Grand Maître dans de nombreuses organisations secrètes ou simplement discrètes, attire notre attention sur Le Visage Vert, une œuvre de Gustave Meyrink (1868-1932), ci-dessus, qui était considéré comme martiniste et Grand Maître de la Rose+Croix de Bohème.
Pour notre correspondant, Le Visage Vert constituait dans sa jeunesse une lecture fondamentale qui avait débouché sur sa thése normalienne. Et pour cause: au sein du Visage Vert, il avait découvert une voie d'éveil vers la Rose+Croix....
Le Visage Vert est une œuvre d'un genre fantastique propre à la littérature germanique dans laquelle l'alchimie, la kabbale juive, ou la magie rejoignent divers orientalismes.
L'action se passe à Amsterdam, vers la fin de la première guerre mondiale dans un monde surprenant de personnages plus où moins paumés dans l'occultisme qui, en recherche de révélations derrière le miroir sordide d'apparences glauques, sont le jeu de sectes et de charlatans.
Seul, un cœur purifié se libèrerait de tout cela...
Une intrigue, se joue autour de l'ingénieur Hauberisser qui vit dans ce monde entre des humains médiocres et des entités parmi lesquelles se distingue Chindler le Vert une sorte de juif errant qui le guide dans les mondes secrets.
Hauberisser tombe amoureux d'Eva, qui, un jour, disparaît, et il met à profit le talent psychique acquis par son travail pour la faire revenir dans son monde, mais ce n'est que pour une courte durée illusoire et il se réveille avec le corps d'Eva inanimé dans son lit.
Alors que Hauberisser est désespéré et possédé par des entités suicidaires, le Visage Vert intervient:
- Désires-tu vraiment rechercher un vivant dans l'empire des morts?
C'est une opération magique: "l'inversion des lumières" une sorte de prise de conscience ou d'éveil qui fera de Hauberisser, voire du lecteur, un éveillé.