Le contexte est intéressant: en 1924 Harvey Spencer Lewis connaissait de terribles difficultés financières dans l'organisation de son mouvement rosicrucien et fit appel à son fils Ralph qui, avec le titre de Secretaire Supreme organisa un référendum au sein des Loges pour mettre en place un systême de monographies envoyées directement aux étudiants.
Auparavant les loges recevaient directement les lectures inspirées de l'Imperator et géraient elles-mêmes l'enseignement.
Chaque degré étudié par correspondance était précédé d'une initiation ce qui ne manquait pas de susciter les moqueries critiques de ceux qui parlaient avec ironie d'initiation par correspondance en prétendant que les véritables initiations ne se produisaient que dans les loges.
En réalité, au risque de déplaire il est hors de question de transmettre dans un processus de masse ce qui ne peut l'être que d'une manière privée et par la Haute Magie d'un maître connecté cosmiquement. En conséquent les initiations tant en loge, que chez soi, ne peuvent transmettre que des éléments emblématiques de l'enseignement.
C'est ce qu'explique discrètement les deux photos ci-dessus extraites des couvertures de rituels d'initiation dit de sanctum.
En haut c'est une initiation rosicrucienne américaine de 1935 et en dessous son équivalente française de 1960.
Analysons d'abord l'inscription:
Initiation brings into the realm of reason the purpose and info the realm of emotion the spirit of one's introduction into the Mysteries.
L'initiation apporte le but dans le royaume de la raison et l'esprit de sa propre introduction aux Mystèresdans le royaume de l'émotion.
Les Habitués du Bistrot comprendront que c'est une justification du processus mis en place qui est désigné comme une initiation mais évidemment pas une définition rosicrucienne du processus initiatique!
En effet, l"aspect intellectuel (la raison) et l'aspect émotionnel témoignent d'une excellente technique d'enseignement mais n'ont rien à voir avec la Magie initiatique.
Le petit dessin de Harvey Spencer Lewis sur la monographie américaine de 1935 et qui ne se retrouve pas sur la monographie française de 1960 nous tendrait une perche explicative...
Le vautour qui vole au dessus du marais ne renifle ici que l'odeur de la fleur qui s'offre à lui...