Le message d'aujourd'hui tourne autour de cette formule latine rosicrucienne:
Benedictus qui dedit nobis signum Rosae Crucis
La traduction basique est évidemment Béni soit celui qui nous a donné le signe de la Rose+Croix.
Mais dedit et signum peuvent véhiculer certaines subtilités...
Traduire dedit par donner, occulte les subtilités de la dédition (la vassalité)... En effet on peut confier sans explication, communiquer avec une explication, soumettre pour l'étude (comme le fait ici le Bistrot), transmettre avec le pouvoir magique d'une transmission initiatique...
Traduire signum par signe ne précise pas son niveau de vitalité. En effet signum est en latin une statue sans la moindre vitalité, mais ce peut être aussi le sceau (la signature) emblématique d'une personne ou d'un égrégore, ou encore un symbole de pouvoir au sens magique du terme.
Et ce n'est pas tout...
En effet, qui (celui qui, prononcé koui) peut être personnalisé en fonction du milieu...
En effet certaines versions de la formule glissent entre Benedictus et qui:
dominus deus noster (notre seigneur dieu) avec parfois l'idée de dissimuler dans l'impersonnalité l'identité de celui qui transmet,
voire de faire précéder le tout de Magister Jesus Christus (Maître Jésus Christ) dans la mouvance chrétienne du rosicrucianisme du 17e siècle comme le montre l'image ci-dessus qui introduit également les représentations alchimiques du soufre, du sel et du mercure.