Il y a une dizaine d'années, le Bistrot diffusait une nouvelle traduction du Voyage d'un Pèlerin vers l'Est publié en 1916 par Harvey Spencer Lewis, soit sept ans après son initiation non loin de la Ville Rose.
Dans ce texte fondamental, Lewis ne communiquait pas d'information sur l'initiateur toulousain.
C'est seulement dans sa Confessio datée de 1918 que figurait une étrange indication:
His correct name is Raynaud E. de Bellcastle-Ligne
(Son nom correct est Raynaud E. de Bellcastle-Ligne)
Le terme correct peut éveiller notre intérêt... Etymologiquement il se traduit par "avec la règle" dans le sens de en conformité avec la règle...
Dans la tradition rosicrucienne la règle pourrait se rattacher à la passe du 7e degré, mais nous pouvons retenir simplement que la principale règle dans le domaine de la transmission ésotérique est le silence...
Et HSL s'explique dans sa Confessio:
J’ai donné ces détails sur ce lieu et mon hôte, car j’ai appris que depuis il est décédé, et sa femme aussi je crois. Quant à sa fille, qui était veuve, elle se consacra à une œuvre de temps de guerre et quitta les alentours de Toulouse.
Si l'on lit entre les lignes c'est circulez, il n'y a plus rien à voir.
Mais revoyons les détails:
Le vieux frère parlait mieux l’anglais que l’interprète.(...) II avait été secrétaire d’un certain ministre étranger, diplomate ou légat à Paris, au cours des années 1860 à 1871. Bellcastel-Ligne et sa famille avaient, outre celui de Comte, d’autres titres royaux et, malgré son âge et des conditions financières réduites, il gardait un port martial, superbe, plein de noblesse et de dignité, mais, de plus sa femme et sa fille et lui-même me firent profiter de cette hospitalité et de cette extrême courtoisie d’accueil. (...) Ce vieil homme alors dans sa soixante-dix-huitième année, (il serait donc né en 1831 ou 1832; note du Bistrot) était le fils du dernier maître qui ait dirigé une Loge Rosicrucienne dans cette localité et il ne savait pas avec certitude si son père avait jamais dirigé ou non une autre Loge dans un autre local, mais il avait été engagé par les propriétaires du château de l’époque afin de surveiller la propriété au cours des vingt années passées et les maçons français qui proclamaient alors s’intéresser aux pouvoirs rosicruciens, lui confièrent (à lui, l’un de leurs anciens frères), la tâche de conserver intactes les salles de loge.(...)
Enfin dans l'Histoire de la Rose+Croix regroupant des articles de HSL, dans une phrase, le "E" de Bellcastel se trouve précisé comme étant Émile:
Les documents nécessaires ont été préparés, certains bijoux attribués et le parrainage garanti par Raynaud Émile de Bellcastle-Ligne, Grand Maître de l’Ordre de la R. C. pour la France et ses Colonies.
L'image d'en haut représente le Château de Belcastel dans l'Aveyron. Ce n'est sans doute pas la bonne piste, mais un prochain message du Bistrot proposera une autre concordance...
Suite: Le Château de la Cloche...