Un Habitué du Bistrot n'apprécie sans doute pas, au premier abord, l'aspect révolutionnaire de cette représentation silencieuse d'une stèle de Karnak qui aurait fait hurler mille an plus tôt un prêtre de Ounou, la cité des lièvres, devenue Hermopolis en grec, à ne surtout pas confondre avec Iounou, Héliopolis, la cité du pilier sacré où se pose parfois l'oiseau Benben, le futur Phénix des résurgences rosicruciennes...
L'image représente la divinité Amon, qui était au départ un des génies d'Hermopolis, mais, à Thèbes, la déesse qui lui pose amoureusement la main sur l'épaule droite n'est pas Amonet, l'épouse du génie, mais Mout, la déesse de la féminité...
Amon le Caché, aura avec Mout un fils, le dieu lunaire Khonsou et les 3 constitueront la triade de la cosmogonie thébaine à la base du clergé d'Amon qui deviendra si puissant à l'époque d'Akhenaton.
Cette liaison d'Amon et Mout, aurait pu provoquer la disparition des superstitions de l'ogdoade hermopolitaine constituée de Amon et Amonet qui génèrent les choses invisibles, Noun et Nounet, qui élaborent la sauce de la créativité, Kek et Keket qui produisent l'obscurité, et Heh et Hehet qui suscitent l'espace...
Mais cet égrégore était considéré à Hermopolis comme créateur de tout... Il créait même le soleil et avait la vie dure...
Il ne faut donc pas s'étonner d'en retrouver des vestiges à l'œuvre au cours des âges, par exemple dans l'orphisme, le gnosticisme de Valentin, la magie noire et blanche des éons et certaines alchimies...'