Le terme de Rosicrucian, utilisé par Harvey Spencer Lewis possédait un sens qui n'était pas toujours compris de ceux à qui il s'adressait...
L'idée générale est une confusion possible entre le simple étudiant qui se familiarise avec le rosicrucianisme et la personnalité avancée que certains nomment abusivement un rose-croix.
Cela semble, au premier abord, une grosse réussite de Lewis, de laisser imaginer aux adhérents de son organisation qu'ils étaient des Rosicrucians. C'est naturellement stimulant mais est-ce un artifice utile?
L'effet pervers c'est la responsabilité de devoir expliquer, le moment venu, qu'ils en sont loin et qu'un vrai travail pourrait enfin commencer s'ils osaient reprendre les choses à zéro.
C'est difficile...
Harvey Spencer Lewis prenait lui-même l'exemple d'une personne vivant sur une île du Pacifique, n'ayant jamais vu un diamant de sa vie.
Que dirait-elle devant quelques morceaux de verre?
Comment l'enseigner pour éviter qu'elle ne répète comme un perroquet: "Je ne veux acquérir aucune de ces pierres avant de savoir que c'est vraiment un diamant"?
Et comment cette personne reconnaîtrait-elle un diamant authentique sans savoir ce que c'est?
L'image ci-dessus provient de la Cromaat G de 1917. Elle exprime la déperdition des étudiants entre 100 personnes qui franchissent le seuil de l'initiation au Premier degré du Temple et les 12% restants au niveau "illuminati" après le 12e degré.
La question est naturellement de maîtriser ce qui correspond au réel premier franchissement du seuil.
Une chose est sûre, ce n'est pas l'ouverture à capter le monde astral après avoir fait taire le mental...
Il ne s'agit pas non plus de l'affichage si fréquent d'une pseudo sagesse égotique, derrière une suffisance fermée à toute évolution.
Mettons qu'il s'agisse, un cran au dessus de tout cela de la capacité à accéder à la Conscience Cosmique et aux révélations ponctuelles des Maîtres Cosmiques...