L'impérialisme chrétien a fini par imposer un sens particulier aux hérésies.
De nos jours, en France, une hérésie exprime une déviance par rapport aux dogmes de l'église catholique et par extension une position qui s'éloigne de l'opinion commune.
Avant le christianisme, une hérésie aurait simplement désigné une école de pensée.
C'est à partir du concile de Nicée en 325 que les doctrines de différentes églises de la chrétienté furent soumises à celle de Rome et à sa relecture (relegere) de la divine reliance (religare).
Ainsi la religion naissante s'appropria le terme d'hérésie pour tout ce qui était à bannir, voire plus tard à condamner à massacrer et à brûler.
Le mot hérésie est issu du grec αἵρεσις (haíresis) exprimant simplement une préférence, le choix d'une pensée que l'on prend parmi d'autres, de αἱρέω (hairéô), prendre.
L'image, représentant des templiers brûlés, est extraite du De Casibus Virorum Illustrium de Boccace (15e siècle).