L'actualité suggère aux grands gourous de notre époque, soucieux de leur haute apparence de moralité, de proposer à leurs ouailles d'envoyer des pensées de guérison, de force et de santé, aux malades, au personnel médical, et tant qu'à faire, à toute l'humanité... 

Parfois des visualisations communes, voire des horaires, sont même proposés... Pourquoi pas?

Les Rosicruciens ont l'habitude de laisser courir ces types de comportements qui naturellement ne présentent pas le moindre caractère de dangerosité, sinon l'enfermement des consciences dans des égrégores de croyances erronées.

Pourtant n'est-il pas évident, pour tout chercheur, que les pensées sont des charges mentales lourdes et sombres, comparées, par exemple, à l'éclair cosmique illuminant d'une révélation intuitive?

Comment cette chose si dense pourrait-elle franchir la barrière egotique (la coque aurique...) de notre aura?

Ne serait-il pas plus intelligent de se donner comme chantier la purification de notre aura en cessant d'alimenter l'ego?

Parfois le ridicule pousse à envoyer des bonnes pensées à la terre elle-même...

La terre va très bien! Merci pour elle! Il n'en est peut être pas de même pour l'homme qui au lieu d'assumer, sur son environnement, les responsabilités cosmiques qu'il est susceptible de canaliser, aurait plutôt tendance à se comporter comme le parasite principal de la planète.

Comme le Bistrot n'est pas reconnu comme une grande autorité, il est peut-être utile de nous référer à un aspect de la déesse égyptienne Maat qui est issue de la source de notre civilisation.

Maat, souvenons-nous, est vérité, pureté, intégrité, sincérité, justesse, justice etc.

Mais ce n'est pas la vérité au sens habituel et très relatif du terme qui serait plutôt Isfet, l'idée chaotique et egotique de la vérité, la fausse vérité, celle qui cache Maat.

Maat c'est la nourriture des Dieux, notre purification qui réjouit les dieux.

Par conséquent il est utile de comprendre que seul notre processus de purification peut nourrir la terre, et non nos pensées, si bonnes soient-elles, qui ne pourraient que la parasiter!