Voici la traduction d'une nouvelle ligne de la Confession de Maat.
Le Bistrot a déjà proposé les traductions des lignes 1, 2 et 32 (à ce rythme les Habitués seront tenus en haleine jusqu'à la fin du siècle). Celle-ci est la 42 et dernière sur le papyrus d'Ani utilisé comme référence. D'autres versions la placent en 14e position.
"Ô être aux dents d'une blancheur éclatante, qui sort de la terre mystérieuse, je ne suis pas un homme se comportant avec une épée sexuelle vis à vis de l'épouse qui est celle d'un autre homme."
L'être aux dents blanches c'est un envoyé de Sobek (Voir "les crocodiles dévorent les infidèles") et la "terre mystérieuse" c'est pour les égyptiens l'île et la terre du Fayoum qui émerge du Lac Moeris.
Le soleil exprime la lumière, et comme adjectif, la luminosité, l'éclat.
Le hiéroglyphe qui combine le serpent dressé "djed" et la massue "hedj se prononce donc hedjed. Il évoque la blancheur (Un coup de massue qui fait voir de la lumière?).
L'ondulation (N) au dessus de la corbeille ansée (K) qui se lit "NEK" ou "NIK" est une épée. Surmontant le phallus qui s'épanche et avec un homme comme déterminatif, il s'agit simplement d'un "homme ayant des relations sexuelles".
L'épouse est représentée par une femme et son apanage.
Voici enfin, une explication au premier degré, une version simple destinée aux visiteurs qui reprochent toujours au Bistrot d'être trop hermétique:
"Salut crocodile, ne me dévore pas, je me suis comporté chastement en respectant les personnes mariées."