Il n'existe qu'une dizaine d'églises de ce type de par le monde et nous sommes ici à Bastia sur les hauteurs de San Gaetanu.
San Gaetanu, c'est Saint Antoine pour les continentaux, ce qui permet, au passage, de comprendre que Gaétan et Antoine sont deux facettes d'un même prénom.
A genoux, cet escalier saint (scala santa) est gravi, ni par les païens ou les mécréants insincères, mais par les dévots qui commémorent ou partagent la Passion du Christ.
Il va de soi qu'arrivés au sommet il se relèvent avec soulagement et une ceraine sensation de légèreté...
Ce n'est pas l'ascension du Ventoux et chacun devinera que les supporters ne peuvent qu'encourager silencieusement depuis les deux escaliers de part et d'autre...
L'ensemble est particulièrement inspirant et les hindous évoqueraient la fameuse énergie terrestre "kundalini" au centre et ses "nadis" de part et d'autre.
D'autres compteront le nombre symbolique des marches (il y en a 28) et si l'on veut parvenir à un âge christique ou aux 33 degrés de la maçonnerie, ils faudrait en rajouter un peu...
Mais en ajoutant les marches pour rentrer dans l'église et celles pour se mettre sur le parvis cela fait 34... Une de trop et il conviendrait peut-être de tout recompter...
Certains Buveurs, peut-être en état d'ébriété, remarqueront sur la photo qu'avec un peu de recul, un personnage semble apparaître, paré des 3 couleurs de l'alchimie.
Mais les Habitués ont déjà pensé à la structure symbolique du pavé mosaïque du sol dont les deux couleurs évoquent discrètement les magies profanes à abandonner au fameux rat des pâquerettes alors que seule la "Haute Magie" s'élève au dessus telle une shekinah rosicrucienne qui ne demande qu'à être activée.