En ancienne Égypte, le Naos des temples sacrés était couvert de sable fin.
Il incombait au prêtre avancé qui pénétrait dans l'enceinte la plus sacrée du temple, le Naos, de procéder à la fin de son rituel à un lissage du sable en balayant à reculons pour faire disparaître ses traces de pas.
L'idée va plus loin qu'un simple entretien de local puisqu'il s'agit d'évacuer du temple toutes les charges psychiques qui pourraient parasiter le rituel suivant...
Le prêtre finissait par une formule rituélique demandant "qu'aucun perturbateur mâle ou femelle n'entre dans le temple" et utilisait un "balai de héden" (un balai de plantes) qui comportait outre les fibres de balayage quelques plantes odorantes pouvant être appréciées par les entités fermement évacuées.
La perturbation possible du rituel suivant est d'ailleurs une problématique à laquelle font face, par exemple, les tarologues ou les radiesthésistes...
Mais examinons plutôt l'évolution du "lisseur de naos" dans la Grèce antique.
Cette fonction, qui était estimée moins importante que le rituel proprement dit était alors confiée à un jeune prêtre...
Le nom de ce jeune balayeur du naos est resté, c'est le νεωκόρος (néokoros), mot que l'on comprendrait de nos jours comme un "jeune homme".
Les Habitués apprécieront que le mot initial devait être ναόκόρος (naokoros) et non pas neokoros et la racine "nao" fut remplacée en "neo"...
Au passage, il n'y avait plus de lissage du sable, mais un curage du sol!
C'est précisément ce mot grec de κόρος (koros) qui a donné corrosion, curage et cure avec les sens d'entretien, de soin, de traitement...
En latin, néokoros est devenu nĕōcŏrus et en français le mot néocore est simplement le préposé au gardiennage et à l'entretien d'un temple.
Mais les mystiques se doutent bien que cet "entretien" concerne le "nettoyage" d'un lieu lorsqu'il s'agit d'en libérer ses "habitants invisibles" et d'œuvrer dans certaines conditions en montant le niveau vibratoire d'un lieu ou en déplaçant légèrement un courant tellurique.
Dans le rosicrucianisme lewissien, l'idée du Naos égyptien se retrouvait dans le sanctum (la zone du temple où personne ne devait mettre les pieds afin que la lumière de l'Est éclaire la Shekinah).
Mais ce sujet du nettoyage du Naos n'est pas nouveau: il fut déjà abordé indirectement par le Bistrot à diverses occasions!
- En relation avec Louis-Claude de Saint Martin: "réjouir le temple" et "balayer les rues la veille des grandes fêtes".
- Et souvenons nous des messages du Bistrot sur le fameux "Arnaud de France" et en particulier le fameux korros entre Arnaud et Charlemagne...