C'est toujours enthousiasmant d'apprécier les relations entre la démarche rosicrucienne plus connue des contemporains que les expressions anciennes de la Tradition.
Ce "lion vert", en latin leo viridis, évoque une étape intermédiaire incontournable dans l'obtention de ce que les alchimistes médiévaux nommaient le "dissolvant universel" ou "l'alkaest", cette énergie cosmique laiteuse que les Rosicruciens nomment de nos jours la Force Vitale.
Pourquoi ce lion est-il vert?
Une réponse s'obtient généralement assez facilement: "le lion est vert car il est encore jeune: il n'est pas assez mûr" à l'image d'un futur arbre qui ne serait encore qu'une jeune pousse.
Mais il reste diverses étapes à franchir comme comprendre, par exemple, ce que représente l'idée de chercher à gober le soleil.
Le soleil est lié à la lumière, voire à la "Grande Lumière"...
Vouloir gober le soleil pourrait suggérer une nuance égotique, une tentative d'appropriation stérile dans la Recherche sincère de la Lumère?
D'ailleurs le lion n'y parvient pas...
Suite à sa tentative, son sang rouge, que les égyptiens considéraient comme "sethien" (lié à la divinité Seth, le dieu des étrangers, celui qui règne sur le désert) car il ne contient qu'une faible vitalité cellulaire, coule à flot et rejoint la terre, tandis que le soleil fait la tête car vouloir s'approprier sa Lumière est contre-nature...
Les Habitués du Bistrot en savent suffisamment pour relier cette image du lion vert avec cette démarche mystique propre à la quête rosicrucienne que l'on nomme les "Degrés Néophytes", (de neo phytos, une nouvelle plante) lesquels préparent à "l'accession au Temple".