Dans les années 70, les visiteurs du Rosicrucian Park de San José en Californie étaient surpris par cette statue de l'empereur Auguste. Elle a sans doute disparu depuis car plus personne n'en parle...
C'était une copie de l'Auguste de Prima Porta, découverte vers 1865 à Rome dans la maison de Livie qui fut la 3e épouse d'Auguste et sa confidente.
Dans son testament Auguste précisait: "à Rome environ 80 statues me représentaient à pied, à cheval ou sur un char, je les ai toutes personnellement fait enlever"...
Mais rien ne pouvait empêcher Livie de placer chez elle une statue de son compagnon!
La statue représente donc Auguste, fort de "l'imperium", le pouvoir magique du général vainqueur, faisant une "adlocutio" à ses troupes. Son bras droit exprime la "magna manus", la main puissante de l'autorité, véhiculant sa bénédiction.
Les mauvaises langues ne manquent pas de dire que le petit enfant attaché à sa jambe droite est Cesarion, le fils de César et Cleopatre, non reconnu et qui disparut probablement éliminé...
En réalité il s'agit d'un Horus-Apollon, qui devint Eros, et qui était au départ Mandoulis, le fils d'Isis et de Sérapis, la forme déviante de la basse époque égyptienne reliant Osiris et le taureau Apis... Auguste permettait son culte, comme tous les autres cultes.
Mais pourquoi cet Auguste à San José? L'imperator rosicrucien, à l'instar de Charlemagne ou de Napoleon ou même des papes depuis Constantin se considérait-il à son tour comme un empereur? Il y avait quelque chose de dérangeant...
Qu'est-ce au juste qu'un Imperator?
- Il reste un simple citoyen terrestre ne se laissant jamais isoler dans une tour d'ivoire.
- Il a le comportement chevaleresque du "primus inter pares", le premier de ses pairs qui se conforme avec simplicité aux usages, mangeant et buvant avec les autres,
- Il n'est jamais piégé par le culte de la personnalité,
- Enfin et surtout, sa connexion cosmique lui permet de recevoir des informations d'en haut...
La statue, mettait donc en scène un comportement impérial, inspirant pour qui chercherait à s'y conformer...
En réalité, Harvey Spencer Lewis n'a jamais vu cette statue à San José, son fils Ralph ne l'ayant commandée que bien après la mort de son père.