Que voilà un sujet difficile!
Comment s'exprime au 21e siècle le mysticisme féminin et plus généralement comment se vit le cheminement d'une femme dans le monde de l'ésotérisme?
Et, d'une manière très concrète, qu'est ce qui caractérise les filles et les femmes du Bistrot ?
Voici en toute simplicité une quinzaine de remarques ou de propositions qui peuvent naturellement être contestées. Les questionnements et parfois les réponses proposées sont loin de couvrir le sujet.
Le Bistrot n'a pas vocation à susciter des peurs mais seulement de lister des dangers en buvant à la vie épanouie des femmes mystiques!
1/ L'ésotérisme est un monde d'hommes que les femmes contournent car elle n'y trouvent pas leur place. Leur présence étant marginale, leur identité est abusivement sexualisée. Phénomène de société, constante civilisationnelle ou constante sexuelle?
2/ Les femmes sont absentes des débats à caractère ésotérique car les hommes ont l'habitude d'exprimer ou d'opposer des théories ou des spéculations plombantes alors que les femmes ont un vécu émotionnel plus riche qui détonnerait si elles l'exprimaient et elles préfèrent donc le garder pour elles. Elle ne veulent pas que leur sensibilité perchée fasse peur aux hommes!
3/ Les femmes captent plus facilement le monde astral et cette tendance les conduit à se faire piéger par d'autres égrégores et d'autres entités que les hommes...
4/ Beaucoup de femmes ont la sensation d'avoir été torturées, voire brûlées comme sorcières dans d'autres vies simplement parce qu'elles avaient exprimé leur vécu et leurs ressentis. Par conséquent, dans cette vie, elles ont rapidement appris à se taire...
5/ Leur réceptivité les ouvre facilement à la magie et naturellement elle doivent affronter les tentations de la magie noire, et de la magie blanche auxquelles il convient d'abord de renoncer sagement.
Elles passeront peut-être un jour à la Haute Magie, mais ce n'est jamais volontaire! Les expériences vécues, par elles ou par d'autres, dans les magies blanches ou noires leur font par prudence éviter le sujet...
6/ Dans le temple lewissien, 3 fonctions féminines sont clairement identifiées: la Vestale, la Mater et la Grande Prêtresse. Il convient logiquement que les femmes évitent d'une manière générale la fréquentation d'un ésotérisme bien sombre et dégénéré que l'on rencontre parfois et qui s'approprie Maat, Hathor et Isis pour en faire la vierge, la mère et la putain...
7/ La grande réceptivité spontanée des femmes mystiques développe souvent chez elles un côté "éponge": elles vont "un peu trop loin", elles "ramassent tout" et c'est souvent très difficile pour elles de se "décharger"... Parfois certains hommes sont dérangés par cette grande sensibilité spontanée et leur égo (évidemment bien chargé lui aussi...) imagine qu'elles font des rituels sombres pour les espionner ou intervenir dans leur vie...
8/ La crainte de faire peur aux hommes est sublimée de diverses manières. Cela conduit parfois des femmes à se retrouver entre elles avec une humaine incompréhension de la spiritualité.
(Il est bon de rappeler discrètement, de temps à autre, que la spiritualité étant une ascension dans le Monde Cosmique, 99% de celles et ceux qui s'autorisent à en parler n'en savent rien et cette ignorance n'appartient ni aux hommes ni aux femmes! Cela fait partie du combat éternel des Rosicruciens contre l'Ignorance et les Superstitions).
9/ Ces incompréhensions se retrouvent dans des cultes primaires comme ceux de la "déesse mère" (coven, niches de sudations, etc) qui alimentent évidemment égrégores et entités.
En réalité, le monde terrestre, la vierge, la "Notre Dame" des Templiers, appartient en réalité autant aux hommes qu'aux femmes et rappelons que dans l'Egypte héliopolitaine, la terre est représentée par une divinité masculine, Geb, et c'est le Cosmique qui est représenté par Nout, divinité féminine.
10/ La femme mystique, qui vit son incompréhension des hommes dans le silence, est vulnérable, davantage que l'homme, à la théorie (évidemment erronée) des âmes-sœurs qui idéalise un conjoint à venir et qui constitue le fond de commerce de certains pseudos-gourous.
11/ Tant que la recherche spirituelle, sous couvert d'amour universel, est verrouillée par des confusions entre monde astral et cosmique, la femme mystique parfois déjà piégée par le culte de la Déesse Mère va se laisser aller à exprimer l'idée féministe revancharde de "Dieu la Mère". Dans ce culte va naturellement s'exprimer son idéal légitime de fécondité et de maternité mais cet idéal sera sublimé en matriarcat...
12/ La grande réceptivité de la femme mystique peut s'exprimer en utilisant des formes diverses de divination. Elle sera tentée, avec généralement moins d'esprit critique que les hommes, d'intégrer avec succès des égrégores, par exemple astrologiques ou tarologiques de divination. L'épreuve qui les attend sera naturellement le détachement de l'astral pour le Cosmique. Et le détachement sera d'autant plus difficile que chaque utilisation d'un égrégore, alimente celui-ci en créant en outre ou en renforçant des liens astraux parasites.
13/ Un autre piège du mysticisme féminin est la croyance (commune aussi bien aux hommes qu'aux femmes) qu'une vision correspond à la réalité. La voyante sera tenté de dire "j'ai vu"... En réalité elle a parfaitement ressenti quelque chose, qui est parvenu à son cerveau droit, mais son cerveau gauche l'a interprété automatiquement comme vision définitive en fonction de ses habitudes, ses croyances et ses "attachements" divers.
14/ Un exemple d'erreur piégeuse se retrouve dans un usage erroné de la radiesthésie. L'incompréhension de la source cosmique de l'énergie et de notre incapacité à capter au delà de notre fréquence vibratoire va conduire à des interrogations erronées et à des mesures erronées dues à des connexions avec des entités douteuses et par conséquent à des égrégores de certitudes dont il faudra bien se détacher un jour ou tenter de s'en affranchir à nouveau dans une vie future...
15/ Souvent l'expérience, que l'on croise parfois dans le rosicrucianisme, de focalisation sur la bougie, à des fins de purification et d'élévation, est généralement davantage "réussie" par les femmes qui captent énormément de choses, et vivent parfois des décorporations pour un monde astral qui leur fait souvent très peur au point de renoncer parfois à la quête mystique pour quelques années...
Pour se libérer de cette "peur du seuil" il convient de rechercher avec sincérité l'état de Conscience Cosmique plutôt que les voyages astraux qui font entrer dans un monde d'illusion avec les risques de possession que l'on imagine lorsqu'on se laisse aller à faire confiance à divers égrégores ou entités incarnées ou non qui nous arnaquent consciemment ou non... Mais tout cela est évidement plus facile à théoriser qu'à pratiquer!
Voir aussi comment Spencer Lewis s'exprimait sur le sujet avec en particulier l'exemple de Blavatsky.