L'utilisation des presses à imprimer par l'AGLA permit de révéler à un plus grand public des textes médiévaux qui auparavant étaient recopiés à la main.
La transmission de l'écrit d'un auteur permet de lui faire porter la responsabilité de son enseignement et de garder davantage de discrétion sur ceux qui choisissent ou qui inspirent les textes.
Des précédents messages du Bistrot mettent discrètement en évidence une "pensée quadruple" à laquelle semble s'attacher l'AGLA.
Elle nous conduit sur la piste de Guigue le Chartreux (1083-1136) dont l'ouvrage "l'Échelle des Cloîtrés" (évoquée sur l'étonnante image d'en haut empruntée au site de la cathédrale de Dijon) répondait davantage aux critères des imprimeurs lyonnais de la renaissance que la célèbre échelle de Jacob.
Un extrait:
Alors qu'un jour, tout occupé au travail manuel je m'étais mis à réfléchir à la quête spirituelle de l'homme, quatre étapes se dessinèrent soudain dans la réflexion de mon esprit : "lectio, meditatio, oratio, contemplatio".
Il convient naturellement pour les Habitués du Bistrot d'apprécier l'essence et la portée de cet enseignement quadruple et le comparent à celui des peintres flamands...
Le point de départ est l'approche d'un texte sacré, vient ensuite l'état de méditation, la prière interrogative et la contemplation des réponses.
Devinons que cette échelle des cloîtrés ne s'adresse pas nécessairement à des moines ou à des enfants mais plus généralement à ceux qui sont "cloîtrés" sur terre...
Elle les invite à monter de la terre au ciel (le rosicrucianisme lewissien a substitué au mot "ciel" celui de "cosmique").

Cette échelle aux 4 barreaux semble différente de l'échelle rosicrucienne à 7 degrés (à droite) mais relevons toutefois que l'échelle est le symbole rosicrucien du 4e Degré du Temple...
Certes, les 4 degrés de Guigue le Chartreux se retrouvent évidemment avant lui...
Par exemple la "lectio divina" (la lecture divine) vise à pénétrer davantage les sens profonds d'un texte sacré et se retrouve chez Bernard de Clairvaux et les Templiers, voire chez Saint Augustin (350-430) et même chez Origène (185-254) ou dans la doctrine des 4 sens de la Torah et sans évoquer forcément l'Egypte de Nimatre ou le marche pied d'Imhotep...
Mais une question se pose: où se cachait l'AGLA dans le rosicrucianisme lewissien ?...