Aldo Manuce, ci-dessus, est le célèbre imprimeur de Venise de la Renaissance, c'est lui qui inventa l'écriture "italique".
Au 15e siècle, la Renaissance à Venise se nommait Quattrocento car les années commençaient par 1400 et l'on ne retient que le 400...
Y-aurait-il une relation entre le quattrocento et le "quattro cifre" de la confrérie de l'Agla?
La cité vénitienne était la capitale d'un commerce florissant, et d'une civilisation qui rayonnait dans tout le bassin méditerranéen par son architecture, ses peintres et son imprimerie ce qui nous ramène à Aldo Manuce vers lequel converge diverses pistes de l'Agla...
En 1499 il publia, en particulier, l'ouvrage mystique "le Songe de Poliphile" qui comporte sa marque "Aldus" associant une ancre et un dauphin (l'ancre qui se descend lentement et le dauphin qui se déplace très vite) avec la formule latine "festina lente".
Cet oxymore (une association de mots contradictoire) est généralement traduit par "hâte-toi lentement".
Chacun devine qu'il convient de faire certaines choses rapidement mais en prenant le temps nécessaire pour ne pas les bâcler. L'idée s'adapte précisément à la recherche mystique: prendre le temps de trouver la bonne direction et foncer...
La formule "festina lente" est issue d'une vieille blague de l'empereur Auguste qui ne parvenait pas à exprimer en latin la notion issue de la pensée grecque "σπεῦδε βραδέως" (speûde bradéōsc), c'est à dire "hâte-toi avec moins de vitesse"...
Toujours est-il que la formule est restée chez les successeurs d'Auguste qui voulaient pérenniser son autorité et qui firent frapper ce denier d'argent...
Les Habitués remarqueront que l'ancre exprime une jonction entre la Terre et le Cosmique... Il conviendront que c'est assez tentant de renforcer le "4 de chiffre" de l'Agla formé sur l'ancre avec la queue du dauphin, de même qu'il n'est pas toujours anachronique d'associer l'ancre et le dauphin dans le fameux "petit leg de la Tradition", le "S" et le "I" des Sages Initiés...