Ce buste discret dans le petit village lorrain de Bassing est celui de Antoine Béchamp (1816-1908).
Son nom ne dit pas grand chose généralement.car son activité de biologiste est oubliée et ceci parfois à dessein par certains de ses opposants systématiques.
C'était pourtant une grosse pointure! Un chercheur spécialisé à la fois en pharmacie, en chimie, en physique, en médecine, en toxicologie...
Son père était meunier ce qui permit au jeune Béchamp de prendre conscience très tôt que la compréhension du passage du minéral à la fabrication du pain ou de la bière contenait les secrets de l'apparition et de l'entretien de la vie physique.
C'est lui qui découvrit les "zymases" qui devinrent nos enzymes et les "mycrozymes" qui devinrent nos microbes et nos virus et il gardait une certaine acrimonie contre Pasteur qui s'était approprié rapidement des découvertes que lui Béchamp avait testées une multitude de fois et souhaitait encore affiner.
Béchanp avait découvert que c'est à l'intérieur du corps que les maladies trouvent un terrain plus ou moins favorable à leur expansion et qu'il convenait d'entretenir une tolérance naturelle minimale aux agressions plutôt que rechercher une illusoire et brutale éradication définitive.
Ainsi l'être humain lorsqu'il entretient naturellement un terrain sain, est capable de juguler des attaques de bactéries nocives, et c'est seulement dans le cas où les cellules deviennent faibles ou dégénèrent, que le système immunisant est compromis et qu'il est nécessaire de recourir à des adjuvants médicamenteux.
"Pasteur a affirmé sur son lit de mort que Béchamp avait raison et que le terrain est tout" affirment rapidement les hygiénistes du net qui s'opposent par principe à toute vaccination.
En réalité, l'affirmation ne tient pas la route mais elle contrarie au plus haut point les héritiers de Pasteur qui tiennent le haut du pavé et prônent les vaccinations systématiques en négligeant parfois le risque d'affaiblissement général des "terrains".