Voici l'ouette d'Égypte. C'est un volatile d'une taille intermédiaire entre le canard et l'oie d'où dérive son nom.
Les ouettes ont disparu d'Égypte. Il faut aller au delà d'Assouan pour en trouver au Soudan et d'une manière générale dans toute l'Afrique subsaharienne.
Sédentaire, elle défend son territoire et ses petits d'une manière beaucoup plus énergique que les volatiles européens auxquels nous sommes habitués.
Introduites volontairement en Allemagne, les volatiles indigènes et même les migrateurs comme les cigognes les fuient...
Depuis, les ouettes d'Égypte commencent à envahir la France. D'Allemagne, elles ont passé le Rhin il y a déjà une vingtaine d'année pour s'établir en Alsace, et elles progressent régulièrement: le territoire de Belfort, la Haute Saône, le Doubs, le Jura...

Les ouettes répondent à la question que les égyptologues se posent depuis toujours: le hiéroglyphe "sa" est-il fondamentalement une oie ou un canard?
Question légitime puisque c'est un hiéroglyphe que l'on trouve partout, car dans son sens secondaire il signifie le fils et chacun connait la formulation Sa-Râ qui signifie "fils de Râ" ou enfant de la Lumière...
Mais l'ouette va nous conduire aussi dans les coulisses du rosicrucianisme d'il y a une bonne trentaine d'année lorsqu'un rosicrucien qui avait pressenti l'esprit du futur Bistrot de la Rose+Croix avait proposé de lancer une revue: "Le Canard Egyptien" pour sortir les cancans de la routine des bulletins de loges du rosicrucianisme lewissien francophone d'alors...
Naturellement l'idée révolutionnaire d'un "canard enchaîné rosicrucien" avait fait peur et l'ouette avait été tuée dans l'œuf.
En réalité le "canard égyptien" faisait référence à un avertissement célèbre de l’égyptologue Auguste Mariette (1821-1881):
"Le canard égyptien est un animal dangereux. Il vous accueille bénignement, mais si vous vous laissez prendre à son air innocent et que vous le pratiquez familièrement, vous êtes perdu : un coup de bec, il vous inocule son venin, et vous voilà égyptologue pour la vie".