Un précédent message du Bistrot évoquait la fameuse porte romaine sans ouverture que l'on nomme Porte Magique ou Porte Alchimique provenant de la demeure du Marquis Massimiliano Palombara da Pietraforte.
Quelques détails curieux pourraient éclairer le symbolisme de cette porte et l'alchimiste auquel le Marquis se référait...
Le Marquis racontait que l'alchimiste, après avoir demandé qu'on le laissât seul, s'était enfermé dans une pièce de la demeure, un cabinet de travail pour effectuer une opération...
Au bout de quelques jours le Marquis se décida à frapper à la porte et comme personne ne répondait, il usa de grands moyens en enfonçant la porte avec une hache.
Il découvrit que l'alchimiste avait disparu mais que son opération avait laissé quelques documents et des traces d'or au fond d'un creuset...
Le Marquis précisait seulement que l'étrange personnage était le "dernier rejeton d'une illustre famille", qui portait le nom latin de Burrhus.
Burrhus ou Burrus évoque en latin un animal roux à 4 pattes, une bourrique, un bourricot: une vache ou un âne. Un âne roux fait naturellement songer à Seth, mais pour un faiseur d'or cela peut évoquer l'œuvre au rouge des alchimistes, le 3e degré des néophytes rosicruciens, celui qui permet de passer à l'étape supérieure, après le 1er noir et le 2e blanc...
La jonction se fait avec Borri, un alchimiste milanais qui souffrait d'une très mauvaise réputation bien que enfermé à la fin de sa vie par les ecclésiastiques au Château Saint Ange, ceux-ci l'autorisaient toutefois à sortir pour soigner les malades.
Tout ce que racontait le Marquis serait en réalité une invitation à lire l'ouvrage de Borri: "la clef du cabinet du cavalier Borri" (la chiave del gabinetto del cavagliere Gioseppe Francesco Borri Milanese), celle qui aurait évité d'avoir à enfoncer la porte...
Curieusement cet ouvrage en italien n'est même pas traduit en français...
Beaucoup de choses sont parfois racontées au sujet de Borri comme le fait que lorsqu'il était à Amsterdam des gens venaient de Paris se faire porter en brancard en Hollande pour être guéris par lui où encore qu'il avait publié avant l'Abbé de Villars certaines lettres du Comte de Gabalis...