Pour les chercheurs qui gravitent autour d'eux, le plus grand souci des promoteurs sincères du Rosicrucianisme est de veiller à ce que leur transmission demeure une Quête de Lumière.
C'est facile à dire mais beaucoup plus difficile à réaliser.
Par exemple, par respect du libre arbitre il n'y aura jamais d'affirmation dogmatique qui pourrait conduire le chercheur à s'inféoder à une foi sectaire ou religieuse.
Ainsi, jamais un Maître ne se prétendra seul détenteur du Rosicrucianisme, d'ailleurs l'idée même ne prête t-elle pas à sourire?
En revanche, alors qu'un gourou sectaire culpabiliserait son étudiant avide d'espaces de liberté permettant une approche plus universelle de la Rose+Croix, le véritable Maître laisserait les "Zelatores" (c'est le titre que recherchent les étudiants du premier degré qui se sentent appelés à ne pas rester "Juniores" pour la durée de leur incarnation...) dénicher des petites finesses confiées avec le plus grand soin à leur sagacité.
C'est donc toujours avec une certaine émotion consciente du privilège et de la responsabilité placée sur ses épaules qu'un chercheur partagera à son entourage les petites clefs dont le public ne soupçonnera jamais toute la portée.
“Quod tanto impendio absconditur etiam solummodo demonstrare destruere est".
Cette formule rosicrucienne que Gabalis attribue à Tertullien enseigne que "ce qui est caché au prix de tant d'effort est détruit lorsqu'il est seulement montré".
C'est le cas du "Ka-ï-Ra", le mot de passe que Spencer Lewis confiait aux étudiants du 3e Degré du Temple en précisant qu'il le donnait sans explication.
En réalité, "Ka-i-Ra" est de l'égyptien ancien et signifie simplement "barque de Râ" ou plus précisément "véhicule de la Lumière" puisque la barque était le véhicule naturel des égyptiens.
L'inscription du haut se lit "K" la tasse, "A" le vautour percnoptère, "I" le roseau avec le déterminatif de la barque ("KA-I") et "R" la bouche, "A" le bras tendu et les déterminatifs du dieu "Râ".