Ce premier cadeau de l'année aurait été tout particulièrement prisé par des grands chercheurs du passé, tels Martines de Pascually, Jean Baptiste Willermoz, Louis Claude de Saint Martin ou plus récemment par des Papus, des Blanchard et tant d'autres qui ne pouvaient faire la jonction avec la tradition héliopolitaine, à laquelle leur époque ne pouvait avoir accès, ce qui les obligeait à se contenter d'une kabbale hébraïque monothéiste et approximative, d'une l'alchimie devenue très médiévale ou d'un laborieux christianisme ésotérique.
On imagine leur joie de découvrir d'un seul regard "la plus cachée des choses cachées", la source égyptienne des deux piliers et comprendre du même coup comment la double couronne pharaonique "pa shemty" (les "deux puissances", le pschent) est devenue la mystérieuse séphira "kether" ( כתר ) .
Nous voyons donc dans la corbeille "NEB" qui exprime à la fois l'or et la maîtrise, la double couronne qui, pour les égyptologues profanes ne peut signifier que la puissance réunifiée de la Haute et de la Basse Egypte, mais qui véhicule un sens ésotérique que les rosicruciens lewissiens nomment le Noùs composé de l'Esprit (correspondant à la couronne rouge "Desheret" de la Basse Egypte) et de la Force Vitale (couronne Hedjet en électrum, alliage d'argent et d'or de la Haute Egypte).
C'est naturellement l'inspiration de ces deux couronnes qui avait fait choisir il y a 7 ans les deux couleurs caractéristiques du Bistrot de la Rose+Croix...
Nous comprenons bien sûr que l'Esprit est "creux" ce qui permet à la Force Vitale de s'incarner.
Les deux couronnes deviennent les 2 colonnes de la tradition hébraïque et se retrouvent ensuite dans les temples maçonniques et martinistes.
Celle qui monte à gauche est nommée Boaz (Bohaz est écrit de bas en haut) et celle qui descend à droite est Jakin.
Boaz est généralement traduit par "en elle, la force" puisqu'elle est bien creuse afin d'accueillir Jakin dont le nom signifie "elle s'établit" puisque précisément Jakin vient s'établir à l'intérieur de Boaz!
Les colonnes comportent également, pour compléter, leurs symboles correspondants dans l'alchimie médiévale: le mercure, pour la force d'amour de l'Esprit, qui doit se purifier en vue d'un processus initiatique destiné à accueillir le soufre cosmique le plus pur de la Force Vitale régénératrice.