C'est toujours plaisant et instructif de suivre le cheminement au cours des âges d'une transmission héliopolitaine.
Le Bistrot évoquait en particulier la "glissade d'Atoum" qui est devenue la "chute d'Adam" et qui a produit le mythe d'Adam et Eve.
C'est ce mythe qui devient, comme dans l'image ci-dessus, un élément incontournable du patrimoine culturel collectif permettant de greffer des messages supplémentaires collant à l'actualité comme cette critique pittoresque du port de la burka.
Une étape intermédiaire intéressante se retrouve dans la kabbale hébraïque et en particulier dans "l'arbre des séphiroth".
Atoum devient l'Adam Kadmon, traduit généralement par "l'homme primordial", et les divinités héliopolitaines prennent alors un coup de monothéisme pour se transformer en "séphiroth", des sphères abstraites, voire des concepts intellectuels, qui deviendront les pommes du jardin d'Adam et Eve.
Naturellement la tradition rabbinique occultera consciemment ou inconsciemment son origine héliopolitaine et les magiciens kabbalistes fonctionneront avec les limitations d'un égrégore ou chercheront à capter la source "autrement" avec des résultats divers.
Et c'est l'occasion pour les Habitués du Bistrot d'évoquer le marannisme...
Il s'agit de la mouvance des juifs ibériques, donc portugais ou espagnols, qui ont été contraints au 15e siècle par la religion dominante à se convertir au christianisme.
Naturellement, n'y trouvant pas leur content, ils perpétuèrent secrètement leur tradition, en la mêlant à un révisionnisme chrétien, et chez certains initiés de culture maranne du 18e siècle comme Spinoza ou Martines de Pascualy, que la mouvance rosicrucienne connait bien, cela donna naissance à des formes particulières d'ésotérisme.
Et au 20e siècle on retrouva dans les papiers de Louis-Claude de Saint-Martin qui fut élève et secrétaire de Pascualy, une intéressante approche de cet Adam...
commenter cet article …