Voici un nouvel épisode, retraduit par le Bistrot, du texte initiatique écrit par Harvey Spencer Lewis.
Tout est fait pour raconter au premier degré un voyage initiatique en terre toulousaine, mais pour ceux qui sont sensibles au deuxième degré, le cheminement se passe sur le plan psychique après avoir quitté le monde matériel (l'Amérique) pour atteindre "l'Europe"...
Après avoir "éveillé le temple rosicrucien" à "Paris", et subi quelques épreuves pour partir dans la bonne direction, la prise du train pourrait représenter la fameuse "expérience de la spiritualité"...
""Je m'organisais pour le train. Prendre le train à la grande gare P.L.M (Paris Lyon Marseille) est un exploit difficile. Vous achetez des tickets, un petit dossier contenant quelques pages, certaines d'entre elles sont des tickets et d'autres contiennent d'importantes instructions.
Si vous n'êtes pas capable de lire correctement les instructions vous découvrez que chaque déplacement que vous entreprenez pour parvenir à votre train est une erreur ou la violation d'une loi.
Si vous achetez des tickets de première classe, vous avez ainsi le privilège de voyager dans la classe que vous voulez, ou d'être laissé pour compte dans le labyrinthe des trains, des plates-formes et des portes...
Vos tickets ne sont examinés que lorsque vous entrez dans la gare, mais jamais dans le train.
Vous n'êtes jamais absolument sur d'être ou non dans le bon train, alors vous vous abandonnez à la loi des probabilités et restez confiant que vous parviendrez là où vous espérez aller.
Naturellement, c'est uniquement un point de vue américain. Peut-être les français sont plutôt satisfaits de leur systême ferroviaire.
M'étant assis dans un des compartiments du train, j'attendais le départ.
Il devait y avoir une nuit entière de voyage et il n'y avait pas de couchette disponible.
Pour un petit supplément, un oreiller proprement couvert était fourni qui permettait de se reposer paresseusement sur les sièges ornés de dentelle.
Le mouvement du train était précédé par la sonnerie d'une cloche et par un drôle de coup de ces sifflets stridents qui équipent les trains français.""
(à suivre)
(épisode précédent, début du "Voyage")
Version Américaine:
I made my train. Making the train in the great P.L.M.R.R. station is a difficult feat. You buy tickets - a folder or book containing many pages, some of which are tickets and others having printed thereon important instructions. Not being able to correctly read the instructions you find that about every other move you make in getting to your train is an error or a violation of some law. You buy firstclass tickets and then have the privilege of riding any class you like - or being left behind in the maze of trains, platforms and doorways. Your tickets are examined as you enter the station and never on the train. You are not quite sure whether you are on the right train or not and you simply give up to the law of averages and trust that you will reach where you expected to go. Of course, this is only an American viewpoint. Perhaps the French are quite satisfied with their railway system.
Seating myself in one of the compartments of the train I awaited its departure. It was to be an all-night ride and sleepers were not available. For a little extra charge one secured a cleanly covered pillow and with this one could rest by lounging in the lace-bedecked seats. The movement of the train was preceded by the ringing of a bell and the blowing of one of those funny shrill whistles with which the French trains are equipped.