Nous reconnaissons évidemment Sean Connery dans le film Le Nom de la Rose réalisé par Jean-Jacques Annaud d'après l'œuvre d'Umberto Eco.
Le bistrot a déja consacré à ce film un article: "Du Nom de la Rose, que les Noms de la Dépouille"...
C'est un autre clin d'œil de l'apprécié Jean-Jacques Annaud que nous allons évoquer aujourd'hui.
Si le héros du film, "Guillaume de Baskerville" fait d'une part allusion avec "Baskerville" à une enquête de Sherlock Holmes, "Le Chien des Baskerville", son prénom de "Guillaume" nous conduit sur la piste d'un philosophe franciscain Guillaume d'Ockham (1285-1347), gratifié parfois des surnoms aux effluves rosicruciens comme le "Docteur Invincible" où le "Vénérable Initiateur".
De l'héritage Guillaume d'Ockham, les scientifiques et les symbolistes retiennent un principe de simplicité qui porte le nom de "Rasoir d'Ockham".
Le principe s'exprime ainsi: "Pluralitas non est ponenda sine necessitate" c'est à dire: "le pluriel n'est pas posé sans nécessité".
Le Rasoir d'Ockham consiste donc à rechercher une épuration, une "sainte simplicité" en éliminant d'une part les répétitions superflues partout où c'est possible dans l'art, dans les raisonnements, les représentations symboliques, les formulations du langage ou les théorèmes mathématiques et d'autre part toujours supprimer dans nos hypothèses, ce qui n'a pas de raison d'être, et du même coup nos spéculations inutiles ou nos croyances parasites.
Parfois l'expression d'Ockham apparait sous cette forme: "Frustra fit per plura, quod potest fieri per pauciora": "c'est une erreur de faire au pluriel quand on peut faire sobrement".
Mais le terme de "rasoir" ne vient pas d'Ockham mais vraisemblablement de Condillac au 18ème siècle.