Meri-Neith:
La première lettre est une chouette, c'est la lettre "M" (alphabet).
Elle se combine avec le "R" pour former "MR" qui est le hieroglyphe de la houe (déjà abordé). C'est un instrument agricole qui sert à écarter la terre comme des lèvres pour semer.
Avec la "houe", c'est une véritable relation sexuelle que le paysan entretient avec la terre.
Après l'inondation la terre humide s'ouvrait facilement et la houe servait même à rabattre la terre après avoir semé. Tous les soirs le paysan entretenait sa houe dont les branches étaient ficelées entre elles et permettaient parfois des réglages. Le paysan portait d'ailleurs toujours de la ficelle sur lui.
La houe peut servir à mesurer. C'est aussi l'ancêtre du compas!
En ancienne Egypte tout le monde était familiarisé avec ce symbole qui pouvait éventuellement signifier "je t'aime"... Comme ne manquent pas de l'exprimer sur la porte de la maison les prétendants de la jeune Meri-Neith.
Nous lisons donc "Meri", avec la fleur de roseau, que nous connaissons déjà, qui est la lettre "I".
Nous connaissons ensuite le "N", mais pas encore la miche de pain "T" (alphabet).
Nous lisons donc "NeT", c'est le nom de la déesse Neith.
Les deux déterminatifs qui suivent caractérise la déesse (nous y reviendrons).
Suit ensuite le déterminatif d'une personne fémininine (femme, fille ou divinité).
"Meri-Neith" signifie donc "aimée de Neith".
Nefertiti:
Voici "Nefertiti" (la reine).
Nous lisons "N", la vipère "F" (vocabulaire), et "R", cela fait "NEFER".
Nefer exprime la beauté, la pureté, la blancheur,la bienveillance, ce qui est parfait, ce qui vient du cœur. C'est aussi le nombre zéro, dans le sens de la pureté absolue, du vide absolu.
Le symbole combine une représentation du cœur et de la trachée artère, avec celle d'un instrument de musique.
Nous lisons ensuite "T" et "Y" (ou "I-I") que l'on traduit par "est venue" ou "qui vient'.
La reine Nefertiti s'écrivait donc Neferti-i et signifiait "la belle est venue" ou "la belle qui vient".
Notons que son père a bien prononcé "Titi" et pas "ti-i". "Titi" signifie "piétiner", "se promener partout" c'est le cas de la jeune fille qui se promène partout pour offrir ses gateaux au miel.
Nefertiti s'écrirait ainsi, dans le sens de la belle qui se promène partout, mais ce n'est plus le nom de la reine!
Di-Ankh:
Di est donc le pain conique fourré au miel que l'on s'offre les jours de fête. Par extension c'est l'idée de donner.
Et la croix ansée exprime la vie à la fois comme la force de l'instant présent, la force vitale et son éternité: la vie éternelle.
La formule "Di-Ankh" exprime donc "reçois la vie" nous reconnaissons l'origine de la communion des chrétiens.
Comme on ne peut que répondre avec gratitude "Di-Ankh", cela prend aussi le sens de "merci", et certains ne manquent pas de reconnaitre la source du "danke" (merci) des allemands ou du "thanks" des anglais.